La filière semences et plants n'a pas « attendu la demande faite dans le cadre des États généraux de l’alimentation pour s’intéresser à l’agriculture biologique ». En effet, cette réflexion est engagée depuis 2016 avec la création de la commission « agriculture biologique », a précisé le Gnis lors d'un point presse organisé fin mai 2018.
Depuis, la filière porte trois engagements en faveur de l'agriculture biologique :
- « Le Gnis portera dans toutes les sections du Comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS) où il est représenté la demande d’ouverture de modalités d’inscription prenant en compte les conditions et contraintes de l’agriculture biologique.
- Un plan de communication sera élaboré et décliné par le Gnis afin de faire bénéficier un maximum d’agriculteurs bio des qualités des semences qui répondent à la fois aux critères de certification et à la production selon une conduite bio.
- Dans cette attente, le Gnis étudiera les moyens disponibles et à mettre en œuvre pour identifier, parmi les variétés existantes celles qui paraissent plus particulièrement adaptées à la conduite en agriculture biologique ».
Selon Pierre Pagès, président de la commission « agriculture biologique » et vice-président du Gnis, « la filière semences et plants est ainsi au rendez-vous de la forte demande de produits certifiés AB afin qu’elle soit satisfaite par des produits français et que la valeur ajoutée susceptible d’être dégagée par l’agriculture biologique profite au mieux à l’économie agricole française ».
Autre action mise en œuvre par la filière : la refonte du site Internet dédié aux semences biologiques (www.semences-biologiques.org) à la demande de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) afin de « faciliter l’utilisation des semences ou des plants biologiques disponibles », précise le Gnis dans son communiqué. Ce site permet notamment de mettre en lien les fournisseurs de semences et plants biologiques et leurs utilisateurs. Il est également possible de consulter et visualiser les semences et plants disponibles en qualité biologique pour la majorité des espèces utilisées en agriculture et de saisir des demandes de dérogation pour utiliser des semences non traitées post-récolte en cas d’indisponibilité en semences biologiques.