La Fnab demande le déploiement d’un fond dédié

La Fnab demande au ministère de l’Agriculture de travailler avec tous les acteurs de la formation professionnelle à la construction d’un fonds dédié à l’émergence de projets, abondé par Vivea et d’autres fonds complémentaires. Il s’agit ainsi de garantir un dispositif efficace de formation en amont de l’installation, à la hauteur des enjeux de renouvellement des générations en agriculture.

« Fin octobre, Vivea, unique fonds de formation pour les exploitants agricoles, a décidé, sans concertation préalable avec les acteurs concernés, de supprimer les financements existants pour toutes les formations qui se déroulent en amont de l’installation sur une exploitation agricole. » Dans un contexte de disparition des exploitations, avec 1,5 million de fermes, 20 % de surfaces agricoles et 3 millions d‘agriculteurs en moins ces 50 dernières années, cette décision porte un coup au renouvellement des générations. Notamment, elle inquiète la Fnab car elle menace l’installation en agriculture biologique.

Maintenir les actions pour la formation

Le fonds Vivea est aujourd’hui alimenté par les producteurs et productrices. La multiplication par cinq des coûts de formation pré-installation en 10 ans et le contexte de mutation posent la question de l’adaptation du système. Financer intégralement la formation du futur repreneur n’est peut-être plus adapté. Toutefois, il reste essentiel d’assurer le maintien de ce type d’action spécifique de formation en amont.

« Si on peut entendre que Vivea ne peut pas assumer seule la formation des générations agricoles de demain, il nous semble inacceptable que la décision soit intervenue aussi brutalement sans aucune construction de solution de remplacement. La reprise de nos fermes dans de bonnes conditions est un sujet qui nous concerne autant que notre formation continue » explique Nadou Masson, secrétaire nationale Fnab en charge des questions installation/transmission.

Un besoin de formation en bio

En 2020, selon les chiffres de la Fadear, 25 % des exploitants agricoles ne s’installeront pas sur la ferme de leurs parents. L’installation et la transmission ne seront donc plus seulement l’affaire de familles d’agriculteurs, mais aussi celles de nouveaux profils de candidats, étrangers au monde agricole. Ces derniers auront donc un besoin de formation et d’accompagnement fort, et ce très en amont du projet d’installation lui-même.

« Notre secteur est très dynamique, près de 20 % des installations aujourd’hui se font en agriculture biologique. Et la bio attire de plus en plus de profils en reconversion professionnelle, qui ne viennent pas du monde agricole, parmi lesquels un grand nombre de femmes. Ces publics ont besoin d’un accompagnement spécifique : le leur supprimer revient à leur fermer l’accès à l’installation » s’inquiète Nadou Masson.

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