Ce jeune constructeur français a exposé pour la première fois à Agritechnica

CR Industry Tract'Moi Agritechnica 2025
Simon Boutin, responsable export, et Clovis Richard, président, ont représenté leur entreprise, CR Industry, à Agritechnica (©Terre-net Média)

Chaque heure, inlassablement, la démonstration d’Avant, constructeur finlandais de chargeurs, s’enclenche, pour un show son et lumière tonitruant, dans le hall 6 d’Agritechnica. « On n’en fait pas encore des cauchemars… Mais même leurs commerciaux commencent à souffrir », sourit, depuis le stand en face, Clovis Richard, président de CR Industry, en cette fin de salon. Le jeune constructeur vendéen, 3 ans au compteur, connu pour sa marque Tract’Moi, a participé pour la première fois à la grand-messe du machinisme d’Hanovre. Une semaine éprouvante et prolifique.

« J’étais venu en repérage en 2023, lors de la dernière édition. Nous voulons diversifier nos marchés pour pérenniser l’entreprise. Agritechnica, c’est la référence du matériel et toute l’Europe est là. Pour trouver des distributeurs, il faut se montrer. Exposer ici, c’est un gage de qualité et un signe que la société va bien financièrement », explique Clovis Richard, qui ambitionne de doubler son chiffre d’affaires tous les ans.

Un stand de 15 m²

L’inscription s’est faite assez simplement, via un formulaire en ligne, avec l’appui du représentant en France du salon, Sébastien Branche, également agriculteur. « Notre solution technique est unique. Nous n’entrons pas en concurrence avec d’autres marques, notamment allemandes, c’est un atout pour négocier », souligne le chef d’entreprise, sans révéler le prix de son stand de 15 m². « Disons que c’est un budget qui s’anticipe ! »

Le budget, c’est aussi la logistique. Sur le trajet vers Hanovre, Clovis Richard, et son responsable export, Simon Boutin, ont changé leur réservation à la dernière minute pour un appartement à 25 minutes à pied, au lieu de 35 minutes de route, du Parc des Expositions : 1 500 € pour 7 nuits mais des économies de parking. Ils ont assuré le salon tous les deux, chaque jour, de 9 heures à 18 heures : « Une troisième personne, c’était trop cher ».

La démonstration d’Avant, si elle met les nerfs à rude épreuve, a l’avantage de fixer les visiteurs, qui peuvent ensuite s’intéresser aux porte-vélos et porte-quads de Tract’Moi. « Le public ne vient pas pour nous voir, il faut être dans le passage », reconnaît le chef d’entreprise. Des tracts ont été imprimés pour l’occasion en allemand, une langue qu’ils ne maîtrisent pas. Simon Boutin va l’apprendre, « surtout pour échanger avec les agris ; pour les distributeurs, l’anglais fait l’affaire ».

« Le business, ce n’est pas instantané »

Le bilan de la semaine est largement positif. « Nous sommes satisfaits du nombre de visiteurs et de contacts. Le business, ce n’est pas instantané. On fera le bilan dans un ou deux mois. Pour l’instant, c’est juste du devis. Les échanges avec les agriculteurs germaniques et nordiques montrent que nos solutions correspondent à leurs attentes, c’est bon signe. On ne s’attendait pas non plus à voir autant de clients français », résume Clovis Richard.

Le duo va reprendre son souffle sur la route de la Vendée. « Cela reste une semaine éprouvante. Ne quasiment pas voir la lumière du jour, c’est au final le plus fatigant. Et parler tout le temps une langue étrangère prend aussi beaucoup l’énergie », avoue Clovis Richard, qui se tourne déjà vers l’édition 2027 : « Je pense qu’Agritechnica va dorénavant rythmer nos sorties de produits ! »

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