La distribution sommée de rééquilibrer ses marges au profit des agriculteurs

« Les produits issus de l'agriculture, sur lesquels il y avait beaucoup de marge, vont, eux, ne pas augmenter », selon Didier Guillaume. (©Pixabay)
« Les produits issus de l'agriculture, sur lesquels il y avait beaucoup de marge, vont, eux, ne pas augmenter », selon Didier Guillaume. (©Pixabay)

Caddie supermarché rayonnage
« Les produits issus de l'agriculture, sur lesquels il y avait beaucoup de marge, vont, eux, ne pas augmenter », selon Didier Guillaume. (©Pixabay)
   

Les « produits d'appel » du type Nutella, Ricard ou Granola, c'est-à-dire des produits de grande consommation généralement issus de géants agroalimentaires comme Coca-Cola ou Nestlé, sont bien vendus un peu « plus cher » à partir de vendredi, a convenu le ministre. « Jusqu'à maintenant, les grandes surfaces avaient des produits d'appel où ils se tiraient la bourre, sans faire de marge », a expliqué le ministre.

La loi Alimentation impose à partir de vendredi qu'ils soient vendus au moins 10 % de plus qu'ils n'ont été achetés, pour que leurs coûts de distribution et mise en rayon soient pris en compte et qu'ils ne soient plus vendus à perte. « Il y a 5 % des produits dans les grandes surfaces qui augmentent (...) mais les produits issus de l'agriculture, sur lesquels il y avait beaucoup de marge, vont, eux, ne pas augmenter » a ajouté le ministre. « Ça va permettre d'avoir de meilleurs prix pour les agriculteurs. » « Le panier moyen va augmenter aux alentours de 3 euros par mois pour les mêmes courses », selon Didier Guillaume. « L'intérêt c'est de faire en sorte que les agriculteurs s'y retrouvent. » Il a rappelé que des exploitations ferment et qu' un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, seul secteur économique où les producteurs ne parviennent pas à couvrir leurs coûts de production par la vente de leurs produits, en raison des diktats de la distribution.

Le ministre a néanmoins « remercié » la distribution, qui change peu à peu son état d'esprit depuis le lancement par le gouvernement Macron des États généraux de l'alimentation il y a 18 mois.  «Beaucoup de contrats (entre les distributeurs et les producteurs, NDLR) ont déjà été signés avec l'agriculture, notamment dans la filière laitière ou les producteurs ont aujourd'hui des revenus supérieurs », a-t-il dit. La semaine prochaine, la direction de répression des fraudes (DGCCRF) va envoyer des équipes pour constater et vérifier les prix, a indiqué le ministre, en rappelant que les patrons de la grande distribution, industriels agroalimentaires et producteurs agricoles seraient réunis à Bercy pour un comité de suivi des relations commerciales. Si la loi n'est pas respectée « le médiateur des relations commerciales produira des sanctions ».

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