Ce club, baptisé « Prosper », rassemble la Banque des territoires, le Crédit coopératif, le Crédit mutuel, le groupe SOS, acteur de l'économie sociale et solidaire, le fonds d'amorçage Planetic asset management, ainsi que les plateformes de financement participatif Blue bees et Wiseed.
Les membres s'engagent à mobiliser 100 M€ d'ici 2020, avec dans un premier temps un appel à candidatures, lancé vendredi 7 décembre 2018, pour sélectionner des projets dans l'agriculture et l'alimentation. Les candidats doivent développer « un projet économique ambitieux ayant pour objectif la préservation et/ou la reconstitution du capital naturel, la préservation du capital humain et social et qui prônent un partage équitable des fruits de leurs activités économiques », indique le club sur son site internet.
Il souligne que les porteurs de projets, notamment dans l'agriculture, font souvent face à des difficultés pour obtenir des financements, que ce soit en fonds propres, des prêts, ou des garanties. L'objectif est donc de leur proposer des solutions adaptées. « L'État ne pourra pas faire tout seul », même si « beaucoup d'argent est mis par le gouvernement » dans la transition vers l'agroécologie, a défendu le ministre de l'agriculture Didier Guillaume, présent au lancement du club. De même, son homologue à la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a souligné que la « politique en général de l'État est de mobiliser des financements privés », comme par exemple pour la méthanisation de déchets et effluents agricoles.
L’ensemble des partenaires #PROSPER viennent de signer la charte ! Cette aventure collective commence maintenant ! #TransitionEcologique #Agriculture pic.twitter.com/QNdzHfI4as
— helene le teno (@HLeTeno) 7 décembre 2018
Quelques porteurs de projets, d'ores-et-déjà soutenus par le club de financeurs, ont, lors du lancement officiel de « Prosper », témoigné de leur projet. Parmi eux, Paul Charlent, cofondateur de la startup « À l'ancienne », développe un service de livraison à domicile de produits ultra-frais, locaux et bio en direct de petites exploitations. Ou Charles Hannon, fondateur de « Mémé Georgette », une autre plateforme web distribuant des produits biologiques.
À court terme, la priorité est toutefois donnée à la filière alimentaire, du « champ à l’assiette », pour investir dans un « mieux manger pour tous » demain.
Le focus portera sur :
- la transformation agricole (maillons manquants : légumerie, conserverie…) ;
- le changement d’échelle de TPE/PME innovantes (ex : ferme de spiruline) ;
- la méthanisation agricole ;
- la structuration de filières et la conversion à l’agriculture biologique.