Le torchon continue de brûler entre Tereos et les betteraviers

Rappelant que le monde du sucre connaît une grave crise après la chute des cours provoquée par une surproduction mondiale, Tereos a critiqué le soutien apporté par la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) aux trois agriculteurs, qui contestaient la stratégie financière du groupe. « Alors que le secteur (...) connaît une crise historique dont l'impact sera très profond, nous sommes surpris de voir que la priorité de la CGB soit de lancer une polémique contre les coopératives », déclare le groupe dans un communiqué, estimant que l'organisation « se trompe de combat ».

Invitant le syndicat à se concentrer sur « les vraies questions », le groupe lui fait la leçon, soulignant que son conseil de surveillance « et plus de 100 conseillers de région légitimement élus par les coopérateurs se concentrent, sans faire de politique, dans l'intérêt exclusif de ceux-ci ». Il va jusqu'à mettre en doute l'efficacité de la CGB pour tenter d'obtenir une dérogation d'utilisation de néonicotinoïdes : ils seront interdits à partir du 1er septembre en France, ce qui pèse sur les betteraviers, contrairement, affirme-t-il, à leurs homologues belges qui ont eux obtenu gain de cause.

Dans un communiqué diffusé vendredi, la CGB persiste et signe, souhaitant que « les difficultés ne soient pas traitées par l'invective ou l'exclusion mais bien par la mise en œuvre d'un dialogue constructif qui respecte le pluralisme des opinions. À ce titre, la CGB ne cèdera jamais sur l'exclusion injuste de betteraviers, les privant d'une activité structurante pour leur exploitation. On parle bien là de "vraie question" essentielle au revenu de ces chefs d'entreprise ». « Nous contestons depuis plus de 18 mois la stratégie financière de Tereos, nous demandons des chiffres pour expliquer les déficits et on ne nous répond jamais », avait expliqué mi-août à l'AFP l'un des trois mis en cause, Gilles Bollé, fondateur de la sucrerie de Chevrière, fusionnée dans Tereos au moment de la constitution du groupe en 2004. « Ce que l'on veut, c'est redevenir coopérateur de Tereos, cette exclusion n'a aucun fondement, nous allons la contester devant les tribunaux compétents » a ajouté Gérard Clay, l'un des trois exclus, à l'hebdomadaire France Agricole daté de vendredi.

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