Le groupe allemand, numéro un mondial, prévoit de fermer deux de ses quatre sucreries en France, à Cagny (Calvados) et Eppeville (Somme), soit près de 130 postes supprimés sur les 723 que compte Saint Louis Sucre, sa branche française.
Les betteraviers français ont rencontré mercredi soir à Strasbourg des représentants des planteurs d'Allemagne du Sud (VSZ) détenant une participation majoritaire au capital de Südzucker, pour entamer des négociations autour de la reprise des deux sucreries, avec l'espoir de maintenir l'emploi et la culture de la betterave dans leurs bassins de production.
À l'issue de cette réunion, la VSZ a déclaré dans un communiqué qu'« il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de céder des sites », fermant ainsi la porte à tout projet de reprise. Pourtant, pour le président de la CGB, Franck Sander, « la porte n'est pas fermée malgré les communiqués de cette nuit, car Südzucker a accepté de recevoir notre offre de reprise par écrit. Nous proposons 30 millions d'euros pour la reprise des 2 usines ».
Südzucker a provisionné 200 millions d'euros pour la fermeture, le plan social et la dépollution des cinq sites appelés à fermer en Europe (deux usines en Pologne, deux en France et une en Allemagne). « Nous estimons que le coût pour les deux usines françaises serait de 70 millions d'euros. La proposition que nous leur avons faite leur permettrait donc d'économiser 100 millions d'euros », selon Franck Sander. Les personnes présentes à la réunion de mercredi soir se sont engagées « à revenir vers nous sous trois semaines », a-t-il indiqué.