D'avril à juin, le deuxième groupe sucrier mondial (marque Béghin Say) a enregistré un chiffre d'affaires de 967 millions d'euros, en repli de 4 % et de - 1% hors effets de changes. « Les bons résultats enregistrés par Tereos dans ses activités alcool pharmaceutique et sucres grand public en Europe, ainsi que la hausse des volumes vendus depuis le Brésil et des prix européens ont permis de compenser quasiment intégralement les baisses d'activité sur les marchés affectés par la pandémie de Covid-19, notamment l'éthanol et les catégories exposées à la restauration hors foyer », rapporte le groupe dans un communiqué. « À compter de début juin, le niveau d'activité est revenu proche de son niveau d'avant confinement », poursuit-il.
Tereos souligne la « forte dynamique de croissance » de son excédent brut d'exploitation (Ebitda ajusté), en hausse de 183 % à 94 millions d'euros au premier trimestre. Cela traduit selon lui « l'avancement de notre plan de transformation "Ambitions 2022" en termes de compétitivité, la progression de volumes vendus depuis le Brésil, le dynamisme du segment alcool et le maintien des prix du sucre européen, et ce malgré l'impact de la crise sanitaire qui a pesé sur les volumes vendus (notamment de sucre et d'éthanol en Europe, amidon et produits sucrants) ».
Le groupe, qui avait renoué avec les bénéfices en 2019/2020, est lourdement endetté, à 2,6 milliards d'euros. Il explique avoir mis en place, en mai 2020, « un nouveau financement au Brésil, d'une maturité de 5 ans, de 105 millions de dollars ». Il a par ailleurs obtenu, le 23 juillet, un prêt de 230 millions d'euros, garanti à 80 % par l'État français. « Ce prêt, d'une maturité pouvant aller, à la main de Tereos, jusqu'à 5 ans, s'inscrit dans le cadre de la gestion proactive de la liquidité du groupe », affirme Tereos.
