«On continue à s'inquiéter d'avoir peut-être perdu des surfaces» de culture en raison des pluies excessives, a expliqué Frank Cholly, chez RJO Futures. «On pourrait perdre des surfaces de culture de maïs ou de soja parce qu'il commence à se faire tard pour semer», a-t-il dit, mais «on sait aussi que les agriculteurs peuvent travailler intensément en peu de temps», ce qui permettrait de rapidement résorber les retards pris dans les semis dès que le temps s'améliorera, a-t-il ajouté.
Avant les rapports de mercredi sur l'offre et la demande et les surfaces cultivées, le ministère de l'Agriculture (Usda) a déjà fourni une estimation sur la qualité des cultures, généralement moins bonne qu'attendu, ce qui a contribué à soutenir les cours, selon la maison de courtage Allendale.
Jack Scoville, chez Price Futures Group, a également fait état de gelées tardives au Canada qui ont détruit beaucoup de cultures de colza et également touché la récolte de blé d'hiver. «Personne n'a encore estimé combien on a perdu, mais les dommages pourraient être importants», a-t-il estimé. M. Cholly a relevé de son côté que l'impact du mauvais temps pourrait s'avérer moins négatif qu'attendu dans les mois qui viennent.
«L'humidité qui pénètre dans les sols va permettre d'obtenir d'excellents rendements en juillet et août», ce qui devrait modérer les inquiétudes actuelles, a-t-il dit. En outre, a-t-il souligné, «il y a beaucoup de céréales dans le monde», ce qui limite le potentiel de hausse des cours des productions américaines. «Il faudrait que les prix baissent pour que la demande redémarre».
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6500 dollars contre 3,6525 dollars lundi soir. Le boisseau de blé pour juillet s'est établi à 5,3225 dollars contre 5,2800 dollars à la dernière clôture. Le boisseau de soja pour juillet a fini à 9,5150 dollars, contre 9,4425 dollars précédemment.
