De nombreux acteurs du marché avaient spéculé à la hausse ces derniers jours, sur la mise en place d'une taxe à l'exportation par Moscou. Mais le ministère russe de l'agriculture, au terme d'une réunion avec les principaux exportateurs du pays, a décidé de ne pas prendre cette mesure. Le gouvernement a en effet estimé qu'il n'y avait pas d'augmentation des rythmes d'exportation du blé et que le marché des céréales dans son ensemble était « stable ».
Mais les experts interrogés par l'AFP ont largement infirmé cette analyse, notant que les exportations russes avaient fonctionné à un rythme très soutenu, notamment en raison des rumeurs de taxes qui ont agité les marchés ces derniers jours et que certains soupçonnent d'être entretenues par les Russes eux-mêmes. « Le marché est un peu monté dans l'attente de la réunion. On perd ce qu'on a gagné », a déclaré à l'AFP Alexandre Boy, analyste en chef au cabinet Agritel.
Peu avant 13 h (11 h GMT) sur Euronext, la tonne de blé perdait 3,75 euros sur l'échéance de décembre à 199,50 euros, et 3,50 euros sur celle de mars, à 202,25 euros, pour un peu plus de 14 000 lots échangés. Le maïs était également en baisse, mais bien moindre, compte tenu du soutien apporté par le rétablissement de taxes à l'exportation en Argentine, de l'ordre de 10 %.
La tonne de maïs perdait 50 centimes d'euro sur le contrat de novembre à 181 euros, et 1,25 euro sur celui de janvier à 182,25 euros, pour un peu plus de 400 lots échangés.