Sur Euronext, le prix de la tonne de blé meunier pour livraison en novembre a balayé tous les records établis les jours précédents en grimpant jusqu'à 272 euros vendredi peu après la séance d'ouverture, soit une progression spectaculaire de plus de 17 euros par rapport à la veille. Dans le même temps, le blé fourrager, destiné l'alimentation animale et coté sur le Liffe de Londres, également rattaché à Euronext, a atteint un plus haut à 186 livres sterling sur le contrat de novembre, record absolu pour cette échéance. Il y a un an, jour pour jour, la tonne de blé meunier valait 140 euros et celle de blé fourrager 87,50 livres sterling. Selon les analystes, le cours du blé est soutenu par les craintes d'une dégradation des cultures en Australie et en Argentine, affectées par le manque de pluies et par la présence de gros acheteurs à la recherche d'importants volumes de blé.
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Aux Etats-Unis, les ventes de blé ont explosé, profitant de la faiblesse du dollar et de l'absence des concurrents européens ou ukrainiens, pénalisés par une petite récolte. A ce jour, les Etats-Unis ont réalisé 56,6% de leurs objectifs annuels de ventes contre 37,1% l'an passé à la même époque, selon les dernières statistiques du département d'Etat à l'Agriculture (USDA), publiées jeudi. Les exportateurs américains ont actuellement en point de mire l'Inde qui a fait savoir qu'elle recherchait de gros volumes de blé pour refaire ses stocks. Les Américains ont proposé de leur en fournir 530.000 tonnes. Mais, selon certaines sources, New Delhi serait prête à en prendre davantage. Jeudi soir, le cours du blé a bondi à un nouveau record historique sur le marché à terme de Chicago, le contrat pour livraison en décembre, actuellement le plus échangé, est monté à un prix record gagnant 26 cents à 7,8450 dollars le boisseau.