« En 2030, l’assurance privée ne couvrira que de 30 % des surfaces en arboriculture et prairie et 70 % des surfaces en grandes cultures et viticulture. Pour les autres productions rien n'est fixé », rappelle la Confédération paysanne. Alors que les discussions sont en cours avant l’annonce, la semaine prochaine, des derniers arbitrages concernant la réforme de l’assurance récolte, le syndicat accuse la FNSEA d’exclure une partie de la profession agricole. Ainsi, le syndicat majoritaire « exige une prise en charge par l'Etat la plus faible possible pour les non-assurés exerçant dans les 4 productions assurables », relate la Conf’.
« La prise en charge des productions non-assurables, jugées trop risquées pour les assureurs, et des non-assurés, pour qui une assurance reste financièrement inaccessible, est la grande absente de cette réforme », souligne la Confédération paysanne, qui défend de son côté un principe de solidarité intra et inter-filières, un élément qui n’est pas pris en compte dans les discussions, déplore le syndicat.
« Nous savons que le système d'assurance privée ne pourra pas assurer les conséquences du changement climatique. Toute la profession va donc rapidement s'apercevoir que la promesse d'une couverture "universelle" est une escroquerie », ajoute la Confédération paysanne, qui continuera à défendre de son côté l’idée d’un « fonds professionnel mutuel et solidaire ».