« Si aujourd’hui la liste des organismes nuisibles compte déjà une cinquantaine d’espèces, 300 autres sont susceptibles d’arriver sur notre territoire dans les prochaines années, explique la Coordination rurale dans un communiqué. Au lieu d’interdire l’utilisation des seuls produits efficaces pour lutter contre ces ravageurs, protégeons rapidement nos productions en amont en luttant contre leur introduction sur le territoire. »
La Coordination rurale demande une « harmonisation européenne afin de lutter efficacement contre l’introduction de ces nouvelles maladies et bactéries d’espèces. » Selon le syndicat, cela passerait par la mise en place d'« organisations internationale et européenne dédiées à la santé végétale », au passage à une « liste positive » de pays autorisés à exporter vers l’Union européenne, « à l’harmonisation de la législation et la fiscalité sur les produits phytosanitaires en UE, et au conditionnement de l’interdiction d’un produit phytosanitaire à la seule possibilité de lui substituer un produit aussi efficace. »
« L’Etat français prend le problème à l’envers ! »
« En supprimant les traitements avant d’endiguer les épidémies, le gouvernement ne cherche qu’à calmer les lobbies écologistes sans anticiper les conséquences d’une telle décision sur l’ensemble des productions végétales touchées par ces ravageurs importés de l’étranger », commente Max Bauer, président de la CR de la région Paca.
« Alors que le diméthoate (seul traitement efficace et viable économiquement face à Drosophila suzukii) vient d’être interdit en France, la Coordination rurale rappelle que les producteurs de cerises n’auraient jamais eu besoin de ce traitement si cette mouche originaire d’Asie n’avait pas été introduite il y a 10 ans ! »
« Ne nous trompons pas de fautif ! L’utilisation des insecticides pour faire face aux ravageurs est le résultat de l’inaction des politiques en matière de surveillance phytosanitaire. »
« Où sont l’Etat et les associations environnementalistes depuis 20 ans ? Que font les Générations Futures et autres lobbies environnementalistes quand ces ravageurs sont introduits et menacent nos productions ? Ne s’intéressent-ils donc pas à la santé de nos végétaux ? », s’interroge Max Bauer.