Les règles de lutte

Les règles de lutte

Le traitement contre le sclérotinia du colza n'aura lieu qu'en cas de risque avéré et seulement si nécessaire.
Le traitement contre le sclérotinia du colza n'aura lieu qu'en cas de risque avéré. (© Terre-net Média)

Le Cetiom, l’Anses, l’Inra et la Dgal/Sdqpv ont rédigé une note de préconisation quant à la stratégie à adopter contre le sclérotinia du colza. Ainsi, les partenaires préconisent de n’appliquer un traitement fongicide qu’en présence d’un risque avéré. « La lutte contre le sclérotinia ne doit pas être systématique. La prise de décision s’effectue en fonction du climat à la floraison, du risque agronomique (retour fréquent des cultures sensibles, attaques antérieures) et du milieu (fond de vallée ou sols peu filtrants). »

Pas de curatif contre sclérotinia

Si nécessaire, le traitement fongicide contre le sclérotinia sera positionné à partir du stade « chute des premiers pétales - apparition des premières siliques sur plus de 50 % des plantes ». La note rappelle que la protection fongicide n'est jamais curative et les doubles applications rarement rentabilisées. Par ailleurs, l’emploi systématique et généralisé d’une même famille chimique, seule ou associée, peut favoriser la sélection de souches résistantes de Sclerotinia sclerotiorum. Les prescripteurs ajoutent que le mode d’action uni site des QoIs (strobilurines dont l’azoxystrobine et la dimoxystrobine) ou des Sdhi (carboxamides dont le boscalid) les expose davantage à ce risque.

Ainsi, « en situation à risque élevé, le prothioconazole et le boscalid sont les solutions les plus efficaces. En cas de risque modéré, ou si le sclérotinia n’est pas la cible principale, les triazoles classiques (tébuconazole, metconazole) et l'azoxystrobine, présentent un niveau d'efficacité satisfaisant vis-à-vis du sclérotinia. Dans les situations où le colza revient plus d’une année sur trois dans la rotation, les pratiques d’applications fractionnées avec la même famille chimique sont fortement déconseillées. Enfin, en cas de traitements associant deux familles chimiques, il est recommandé de ne pas associer QoIs et Sdhi. »

Agir sur l’inoculum pour limiter la pression maladie :

- pratiquer des rotations avec des espèces peu ou pas sensibles, bien désherbées, en situations à risques. Chaque année, la disparition naturelle d’une partie du stock de sclérotes du sol limite l’inoculum primaire inféodé à la parcelle. La présence d’adventices dicotylédones sensibles au sclérotinia doit être contrôlée, notamment dans les céréales.

- réduire le potentiel infectieux de la parcelle par l’utilisation d'un agent fongique de lutte biologique, Coniothyrium minitans. Contans WG réduit les attaques de façon significative, dès la première application en pré-semis incorporé à la dose de 2 kg/ha. Cette technique permet de limiter les traitements chimiques aux seules parcelles très exposées (sols humides, fonds de vallée) en année à risque climatique fort. Applicable sur chaumes de colza, ce produit détruit les sclérotes de l'année, limitant le risque pour les cultures suivantes et les parcelles voisines. Il diminue aussi le risque d'attaques précoces au collet, non contrôlables chimiquement.

 

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