Les attaques en mer Rouge font monter les prix du pétrole

Pompage de pétrole hausse de prix
Depuis quelques jours, l'escalade des attaques houthies en mer Rouge provoque une hausse des prix du pétrole. (©artegorov3, AdobeStock)

« Le risque géopolitique s’invite de nouveau sur le marché du pétrole », écrit Agritel dans sa note du 19 décembre.

Les cours de l’or noir, qu'il s'agisse du Brent de mer du Nord ou du WTI américain, sont de fait en hausse depuis une semaine en raison de l’escalade des attaques des rebelles yéménites Houthis sur les navires marchands en mer Rouge.

Le groupe armé, proche du Hamas, vise les navires qu’il juge « liés à Israël » navigant au large du Yémen, en riposte aux attaques israéliennes dans la bande de Gaza.

Il multiplie les attaques (drones, missiles) au niveau du détroit de Bab-al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique du continent africain, et par lequel transite une part importante du commerce international, notamment le pétrole du Golfe à destination de la Méditerranée via le canal de Suez, et les matières premières en route pour l’Asie.

Depuis vendredi 15 décembre, les annonces des géants maritimes du transport mondial et des compagnies pétrolières se multiplient, indiquant la suspension temporaire de leurs expéditions via la mer Rouge. D’où des hausses des coût de fret et des temps de trajet, qui impliquent de contourner l’Afrique.

Ce 19 décembre, les États-Unis ont annoncé la formation d'une coalition de dix pays, dont la France, pour sécuriser la zone menacée par les Houthis.

« L’escalade récente des attaques irresponsables des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger la vie de marins innocents et viole le droit international », a déclaré le ministre américain de la Défense.

« Le prix du pétrole est particulièrement volatil ces dernières semaines », notait il y a quelques jours Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, à l’occasion d’un point sur les indicateurs macro-économiques des marchés.

Parmi les facteurs haussiers, il pointait justement les tensions internationales : « le conflit israélo-palestinien et ses risques possibles d’extension, et la guerre entre la Russie et l’Ukraine ».

Tout en pointant « des perspectives de croissance économique plutôt dégradée en 2024, les décisions de l’Opep+ d’ajuster la production à la demande, qui pourraient ne pas être suivies de beaucoup d’effets en 2024, et le retour possible d’une production importante de pétrole de schiste américain sur les marchés » : autant d’éléments qui pourraient au contraire influencer à la baisse les cours du pétrole.

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