« A l'heure actuelle, l'analyse de la Commission est que les conditions pour conclure des négociations avec le Mercosur ne sont pas réunies », a affirmé Eric Mamer, porte-parole de la Commission. Mais « les discussions continuent et l'Union européenne continue à poursuivre son objectif d'atteindre un accord qui respecte les objectifs de l'UE en matière de durabilité et qui respecte nos sensibilités notamment dans le domaine agricole », a-t-il ajouté.
Des pourparlers entre négociateurs de l'UE et du Mercosur ont eu lieu la semaine dernière au Brésil, et des « discussions au niveau technique vont continuer », a encore dit M. Mamer.
Lundi, la présidence française avait affirmé que les négociations avaient été interrompues en raison de l'opposition de la France. « Notre compréhension c'est qu'elle (la Commission) a bien instruit ses négociateurs de mettre fin aux sessions de négociation qui étaient en cours au Brésil », avait souligné l'Elysée.
Le prochain cycle de négociations « dépend de l'analyse qu'on va faire, et il est prématuré d'annoncer la prochaine date, si nouvelle date il y a, de la prochaine négociation », a souligné le porte-parole de la Commission.
Le Mercosur regroupe le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay, et l'Argentine. La France « s'oppose de manière très claire » à la signature de cet accord, a assuré vendredi son Premier ministre Gabriel Attal en réponse au mouvement de colère de agriculteurs, majoritairement opposés à une ouverture du marché européen aux produits agricoles de cette région.
Les négociations entre l'UE et le Mercosur pour la conclusion d'un accord commercial ont débuté il y a près d'un quart de siècle, en 2000. Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l'opposition de plusieurs pays, dont la France, a bloqué l'adoption définitive de cet accord, défendu en revanche par l'Allemagne.