Comment s’annonce la campagne de commercialisation de maïs 2024/25 ? Les prévisions de semis et de rendements à l’échelle mondiale permettent au Conseil international des céréales (IGC) de tabler sur une légère hausse de la production mondiale, à 1 226 Mt.
Une estimation en baisse de 7 Mt d’un mois sur l’autre, en lien avec un chiffre réduit pour les superficies, surtout dans le cas des États-Unis.
Cette production de 1 226 Mt resterait un volume record, cachant des tendances contrastées chez les principaux pays producteurs.
Les projections s’appuient sur une prédiction de gains dans l’hémisphère Sud d’une campagne sur l’autre : 121,5 Mt au Brésil et 60 Mt en Argentine, contre respectivement 115,4 Mt et 59 Mt attendus sur 2023/24.
Aux États-Unis, la production devrait atteindre environ 374 Mt, une baisse de 4 % par rapport à 2022/23, sur la base d’une superficie plus petite et en supposant des rendements tendanciels.
De fait, le rapport sur les intentions de semis faisait état d’une baisse plus importante que prévu des superficies en maïs dans le pays, officiellement en baisse de 5 % d’une année sur l’autre.
Après une période de sécheresse, les pluies ont contribué à réduire le stress hydrique dans certains États, notamment dans l’Iowa. Les semis ont démarré relativement rapidement, atteignant 6 % au 14 avril contre 5 % en moyenne.
Hausse de la consommation et réduction des échanges
Dans un contexte de bonne production et de prix compétitifs, la consommation mondiale 2024/25 devrait croître de 1 % en glissement annuel et atteindrait 1 223 Mt, là encore un plus-haut historique.
Elle devrait être tirée vers le haut par la croissance prévue de l’utilisation dans l’alimentation animale et les usages industriels : 733 Mt et 315 Mt, contre respectivement 726 Mt et 312 Mt sur 2023/24.
Des gains modestes sont attendus dans la plupart des régions, soulignés par une amélioration générale des perspectives économiques et une reprise à plus long terme de la demande de protéines animales.

Côté commerce, de plus grandes récoltes sont attendues chez plusieurs importateurs clés, notamment l’Union européenne et la Chine (+ 3,6 Mt et + 4,2 Mt). Cela pourrait brider les échanges mondiaux au cours de la saison à venir, limitant potentiellement les volumes de 2024/25 (juillet-juin) à 176,9 Mt (-3 %).
Cependant, la projection pour le Mexique est augmentée de 2,1 Mt par rapport à 2022/23, avec des disponibilités tendues qui devraient soutenir des besoins d’importations élevés au moins jusqu’à l’arrivée de la prochaine récolte d’été.
Ensemble, ces trois pays (UE, Chine et Mexique) représentent désormais plus d’un tiers du commerce mondial et cette proportion n’a pas cessé augmenter au cours des dernières campagnes.