Le ministre turc de l’Agriculture a annoncé la semaine dernière que le pays bloquait ses importations de blé à partir du 21 juin et jusqu’au 15 octobre, voire au-delà.
L’objectif est notamment de protéger les producteurs turcs des baisses de prix au moment de la récolte, de créer un marché qui leur est favorable, et d’ « assurer l’approvisionnement domestique en matières premières ».
Avec 10,2 Mt importés en moyenne ces dernières campagnes, la Turquie est le cinquième importateur mondial de blé, elle se fournit surtout en Russie. Dans ses dernières prévisions, le département américain de l’agriculture (USDA) estimait à 10,5 Mt ses imports sur la campagne de commercialisation 2024/25.
« Cette décision devrait libérer des volumes russes vers d’autres pays importateurs sur la première partie de campagne », note l’analyste Marius Garrigue.
Elle a d’ores et déjà créé des remous sur les marchés, la baisse de la demande plombant ce lundi 10 juin les cours du blé à Chicago et sur Euronext. Elle a aussi affaibli les prix du blé russe, précise l’agence Reuters.