Ces produits n'étaient jusque là pas concernés par l'embargo alimentaire décrété début août par la Russie en réponse aux sanctions occidentales votées à son encontre, a expliqué à l'Afp Alexeï Alexeenko, ajoutant que la décision avait été prise en raison « violations des normes de sécurité », notamment à cause d'une infection microbienne. « A partir du 21 octobre, des restrictions temporaires entreront en vigueur concernant l'importation en Russie depuis des pays de l'Union européenne d'un certain nombre de produits alimentaires, notamment les abats bovins et porcins, la farine animale, le gras de bœuf et de porc, y compris le lard et le gras de poulet », a précisé Rosselkhoznadzor dans un communiqué.
L'agence indique avoir identifié, au cours des deux derniers mois, 17 violations des normes sanitaires et découvert des traces d'antibiotiques dans des produits provenant notamment d'Allemagne, d'Italie et de Pologne.
La Russie avait décrété début août un embargo sur la plupart des produits alimentaires européens et américains en réponse aux sanctions occidentales prises par les Occidentaux contre Moscou en lien avec la crise ukrainienne. Cet embargo, d'une durée d'un an, avait fait suite à une vague d'interdictions de produits alimentaires par Rosselkhoznadzor sous des prétextes sanitaires.
Moscou est souvent accusé d'utiliser l'arme commerciale, notamment en invoquant des motifs sanitaires, comme moyen de pression diplomatique sur ses voisins. Un peu moins de 10 % des exportations agricoles de l'Union européenne vont à la Russie, soit l'équivalent de 11 milliards par an, selon les chiffres de la Commission européenne. Il s'agit principalement de fruits et légumes, fromage et viande de porc.