Face à l’ampleur de la crise, dans bon nombre de filières, la Confédération paysanne revendique une simplification de l’accès aux différentes aides dont pourraient bénéficier les producteurs en difficulté, comme la prime d’activité. Et pour que les exploitations retrouvent un peu de trésorerie, « pourquoi pas imaginer un fonds alimenté par l’agroalimentaire ». « Car l’agroalimentaire, finalement ne va pas si mal. » Les mesures envisagées sont destinées « à faire bouillir la marmite », comme l’explique Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat.
[Vidéo] Laurent Pinatel : « Pourquoi pas un fonds alimenté par l’agroalimentaire, qui ne va pas si mal »
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Le syndicat demande une approche plus dynamique dans la réorientation des producteurs en fragilité, tant économique que psychologique. « La pudeur du monde agricole fait qu’on ne dit pas aux autres lorsqu’on est en difficulté. Il faut orienter les paysans vers des structures d’accompagnement appropriées, comme Solidarité Paysans ou la MSA, pour les aider à trouver des solutions. »
« On va faire des propositions concrètes au ministre de l’agriculture dans les prochains jours. »
La vocation exportatrice de la ferme France en question
Favorable à la mise en place d’un tunnel de prix européen pour le lait, à des mesures pour « protéger les producteurs contre les aléas climatiques », et à un abondement plus important du fonds national de gestion des risques agricoles, la Confédération paysanne remet en question la vocation exportatrice de la ferme France compte tenu de l’impact des marchés mondiaux sur les prix. « Les échanges mondiaux de lait ne concernent que 9 % de la production. Or c’est le prix de toute la production qui est impacté. Ce n’est pas acceptable. »