Le gouvernement reconduit l'aide compensatoire à la filière canne-sucre

Les planteurs de cannes et parlementaires des territoires concernés se sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer le maintien de cette aide, qui avait été accordée en 2017 pour trois ans par le précédent gouvernement, pour permettre à la filière « canne-sucre » de faire face à la levée des quotas de production au niveau européen et compenser les surcoûts de production par rapport à la métropole. « Nous allons maintenir l'aide de 38 millions d'euros (28 pour La Réunion, 10 pour la Guadeloupe) dans le budget 2020 », a déclaré le ministre de l'agriculture Didier Guillaume, lors d'une conférence de presse, évoquant une « aide vitale » pour la filière « qui traverse une crise mondiale avec des problèmes de surproduction et d'effondrements des cours ».

Parallèlement à cette aide, « nous ouvrirons d'ici juillet 2020 une réflexion forte sur l'avenir de la filière », qui doit « se moderniser et évoluer ». Cette réflexion devra aboutir « à des propositions sur la montée en gamme, la valorisation de l'origine ultramarine, le renforcement de la production biologique, la transition vers la canne-énergie et le développement de nouvelles filières pour s'affranchir notamment des importations d'aliment du bétail ». Plus largement, Didier Guillaume a insisté sur la nécessité de « diversifier les filières agricoles ultramarines », pour « aller vers l'autosuffisance alimentaire ». La reconduction de cette aide compensatoire devra être « notifiée » à la Commission européenne, a expliqué le député européen LREM Stéphane Bijoux, présent à la conférence de presse. « Nous allons veiller à ce que les institutions européennes respectent les spécificités de l'agriculture ultramarine », au moment où la Commission européenne envisage de baisser le Posei (« Programme d'options spécifiques à l'éloignement et l'insularité », sorte de déclinaison de la Pac pour les Outre-mer, ndlr) », a-t-il ajouté. La filière canne-sucre, qui compte 40 000 emplois à La Réunion et en Guadeloupe et produit près de 250 000 tonnes de sucre par an, bénéficie aussi de 69 millions d'euros annuels au titre du Posei et de 86 millions par an au titre des aides nationales par campagne sucrière.

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