Dans un communiqué paru ce mardi 31 mars, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) alerte sur l’impact du Covid-19 sur la production de pommes de terre industrielles.
« Malgré la suppression de nombreux contrats de hâtives pour l’industrie, les reports de transformation de volumes de la campagne en cours en juillet et août, obligent les producteurs à prendre leurs responsabilités pour les plantations à venir », avance l’UNPT, qui considère que « les surfaces de pommes de terre doivent être maîtrisées ». Effectivement, la dernière projection réalisée annonce une surproduction, « basée sur les surfaces 2019 et un rendement moyen ».
Face à un marché du libre sur l’industrie qui présente un « risque extrêmement élevé », l’UNPT appelle chaque producteur à « produire la quantité et la qualité pour un débouché bien identifié, en fonction de son acheteur. »
Alors que « tous les industriels annoncent des retards d’enlèvements des pommes de terre en stock chez les producteurs », l’UNPT souligne l’importance de « conserver les pommes de terre dans les meilleures conditions de température, en veillant particulièrement à maîtriser la germination (attention, date limite de vente du CIPC le 8 avril 2020). Elle conseille aussi de vérifier, conjointement et contradictoirement avec leurs acheteurs, la qualité de leurs pommes de terre en stock à la période de livraison prévue. »
Par ailleurs, « les producteurs de pomme de terre doivent signer des contrats « EGA-compatibles » (conformes à l’esprit des États Généraux de l’Alimentation) leur assurant une juste rémunération et un revenu sécurisé. » Un contrat-type est à la disposition des producteurs.
L’UNPT rappelle également l’importance de « s’engager sur un marché sans se sur-couvrir, et en étant vigilants sur certains types de contrats très risqués pour l’amont agricole », mais aussi de « respecter, non seulement la réglementation, mais également les bonnes pratiques agricoles et sanitaires ».