Peu avant 13h30 (11h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé perdait 25 centimes à 155,75 euros sur l'échéance rapprochée de septembre et gagnait 1,50 euro sur décembre à 162 euros, dans un volume de quelque 6.000 lots échangés.
L'attention du marché est focalisée sur un appel d'offres algérien pour du blé dur qui se termine mercredi, pour chargement entre le 15 octobre et le 15 novembre. Les niveaux de prix, qui restent très bas, engendrent de la rétention à la vente de la part de producteurs, note le cabinet Agritel.
Les pressions baissières sur le marché encouragées par la révision à la hausse de la production russe depuis lundi, sont aussi alimentées par une révision à la hausse de la production ukrainienne. UkrAgroConsult vient de relever ses estimations de production et d'exportations ukrainiennes, note le cabinet Inter-Courtage. En particulier, les exportations ukrainiennes de blé devraient s'élever à 16,5 millions de tonnes contre 15,5 millions de tonnes prévues précédemment.
Pour le reste de la mer Noire, et les abondantes récoltes attendues dans cette région, le cabinet Agritel relève néanmoins des difficultés potentielles logistiques pour les exportations et l'acheminement des céréales en raison de la construction d'un pont de 19 kilomètres au détroit de Kertch qui reliera la Russie avec la Crimée d'ici 2019.
La construction de ce pont déjà entamée interrompt régulièrement la navigation des cargos entre les eaux de la mer d'Azov et celles de la mer Noire, la mer d'Azov étant un lieu de passage important pour les grains russes. Certains exportateurs ont déjà prévu de déménager du port de Marioupol en Ukraine pour s'installer directement sur la mer Noire, note Agritel.
Côté maïs, le marché est en très légère hausse à la mi-journée. La tonne gagne 0,50 euro sur novembre à 159,50 euros, et 1 euro à 164 euros sur janvier, dans un volume d'échanges d'un peu plus de 600 lots.