Travaux agricoles
Près de 7 agriculteurs sur 10 comptent sous-traiter davantage à une ETA

Selon une étude conduite par Datagri pour la FNEDT, 78 % des agriculteurs ont recours à une ETA. (©Pixabay)
Selon une étude conduite par Datagri pour la FNEDT, 78 % des agriculteurs ont recours à une ETA. (©Pixabay)

 

Malgré les aléas climatiques et économiques, la sous-traitance des travaux agricoles par des ETA se porte bien : selon une enquête menée par Datagri pour la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires, 86 % des agriculteurs ont recours à la sous-traitance. Et la plupart – 78 % – se tournent vers les ETA pour déléguer leurs travaux, contre 48 % ayant recours à une Cuma et près de 40 % privilégiant l’entraide entre collègues.

Entre 2000 et 2016, le nombre d’ETA a été multiplié par deux. Les 21 000 entreprises recensées en 2020 gèrent désormais un marché estimé à 4 Mds€. « 97,4 % des agriculteurs sont satisfaits de leurs ETA ce qui est à souligner car c’est un taux de satisfaction exceptionnel » s’est félicité Gérard Napias, le président de la FNEDT, dans un communiqué.

Les agriculteurs ayant recours à une ou plusieurs ETA ont, selon l’étude, trois motivations principales : déléguer des travaux à une entreprise permet, selon 34 % d’entre eux, d’avoir accès à du matériel qu’ils n’ont pas en propriété. Pour 27 % des agriculteurs, le recours à une ETA permettrait de faire des économies. Et pour 15 % des répondants, les ETA offrent un gain de temps.

Une sous-traitance agricole reconnue qui se structure

« L’étude Datagri montre que les ETA ont gagné leur place dans tous les systèmes agricoles qu’ils soient spécialisés ou diversifiés et quel que soit leur choix de production » explique Gérard Napias. Et le recours aux ETA devrait progresser dans les prochaines années. 60 % des agriculteurs interrogés indiquent vouloir sous-traiter davantage. Et 8 % envisagent même de déléguer intégralement leurs travaux.

Le poids croissant de cette filière de sous-traitance agricole a d’ailleurs permis à la FNEDT d’obtenir l’éligibilité des ETA à plusieurs mesures du plan de relance. Gérard Napias y voit « une reconnaissance historique » du rôle des entrepreneurs dans le secteur agricole. Sur le plan social, le secteur dispose désormais d’une convention collective, conclue le 8 octobre 2021 et publiée au Journal officiel du 16 février 2022, applicable à 105 000 salariés.

Selon la FNEDT, les deux tiers des entrepreneurs interrogés par Datagri se déclarent confiants dans l’avenir de leur métier, malgré des préoccupations récurrentes. Parmi elles, « le poids des investissements », « la réglementation et de la qualification de la main d’œuvre ». Et depuis ces derniers mois, le coût du carburant et des intrants sont venus s’ajouter à la liste.

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