Les eurodéputés veulent renforcer les contrôles dans l'UE

Le « rapport d'évaluation » voté par 496 parlementaires (140 contre et 51 abstentions) entend guider la Commission européenne pour sa révision, attendue d'ici fin 2023, du cadre législatif actuel sur le bien-être animal (directives concernant les élevages de poules pondeuses, poulets, veaux et porcs).

« La législation doit être transposée de manière uniforme et complète dans tous les États membres. La révision des règles doit se fonder sur des données scientifiques, des évaluations d'impact et une approche espèce par espèce », soutient le texte du Parlement européen, réuni cette semaine en plénière à Strasbourg.

« Il n'y aura pas de nouveaux progrès possibles, tant que nous n'auront pas réussi à harmoniser la mise en œuvre et les contrôles des règles qui existent déjà. Renforçons nos moyens de surveillance, accompagnons les États et les acteurs économiques (...) Ensuite, nous pourrons revoir nos ambitions à la hausse », a plaidé dans l'hémicycle le rapporteur, l'eurodéputé français Jérémy Decerle (Renew, libéraux).

« Il est grand temps que des règles claires soient adoptées : c'est une demande des agriculteurs qui respectent la réglementation et souffrent de la concurrence d'une agriculture intensive, de fermes-usines » qui sacrifient le bien-être animal pour réduire leurs coûts, abonde Saskia Bricmont (Verts).

Soutien accru aux éleveurs

Le rapport se propose d'accroître le soutien financier aux éleveurs pour qui le respect de règles plus contraignantes se traduit par des coûts de production renchéris et un temps de travail allongé « Nous avons besoin, pour cette reconnaissance et cette rémunération (accrues), d'un étiquetage moins anarchique, plus encadré » sur les informations concernant le bien-être animal pour les produits d'élevage, qui varient actuellement considérablement d'un pays à l'autre, a noté Jérémy Decerle.

Cet étiquetage devrait « s'appuyer sur des cahiers des charges sérieux, tout en laissant la place à des initiatives privées d'États, d'ONG ou d'acteurs agricoles », poursuit Jérémy Decerle, plaidant pour « un socle commun obligatoire » à l'échelle de l'UE, conjuguant « lisibilité » et « garde-fous ».

Enfin, pour éviter une concurrence déloyale sur le marché européen, les produits agricoles importés dans l'UE devraient être soumis aux mêmes règles de bien-être animal pour leur production dans leur pays d'origine, estiment les eurodéputés.

« Sinon, nous pourrons nous targuer d'être exigeants, mais nos consommateurs n'en profiteront pas et nous n'aurons fait qu'exporter le problème », souligne Jérémy Decerle.

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