+ 9,3 % : telle est la hausse envisagée de la production de blé tendre français en 2016 par rapport à 2015. Ce chiffre fourni ces derniers mois par FranceAgriMer, lors de ses derniers conseils spécialisés pour la filière céréalière, reste une prévision, à prendre donc avec des pincettes. Mais il témoigne du fait que la France ne déroge pas à la tendance mondiale de forte production et de stocks importants, deux éléments clés de la baisse du prix des céréales ces derniers mois.
Outre une hausse des surfaces d’environ 166 000 hectares, FranceAgriMer espère une augmentation des rendements de près de 6 % : de 74,9 q/ha, les céréaliers pourraient produire en moyenne 79,2 q/ha.
Dans un contexte où la France peine à être compétitive face à ses principaux concurrents, FranceAgriMer reste prudent quant aux possibilités d’exporter. L’établissement public mise ainsi sur une baisse de près d’un million de tonnes des exportations françaises sur la campagne 2015-2016, à hauteur de 18,46 Mt, contre 19,42 Mt en 2014-2015. C’est surtout vers les pays de l’Union européenne que les exportations seraient en nette diminution : de 7,94 Mt exportées en 2014-2015, la France n’expédierait que 7,04 Mt chez nos voisins européens. Les utilisations intérieures, envisagées en hausse de 5,4 %, viendraient cependant relever un peu plus les débouchés des blés français.
La forte hausse des ressources, prévue à près de 41 Mt, conjuguée à une légère baisse du volume utilisé, soit pour l’export, soit en utilisation intérieure, pourrait alourdir fortement le stock de report : de 2,5 Mt, ce dernier pourrait plus que doubler, pour dépasser les 5,7 Mt.