« Cela n'a pas de conséquences car l'exportation se fait depuis la Bretagne et la Vendée » via le groupe Doux qui représente « 100 % » des volailles exportées par la France vers les pays tiers (hors Union européenne), a expliqué à l'AFP Christian Marinov, directeur de la Confédération française de l'aviculture (CFA, branche du syndicat agricole majoritaire FNSEA). « Tant qu'il n'y a pas de cas en Vendée, on est sereins », a-t-il souligné.
L'Arabie saoudite est de loin le premier importateur de volailles françaises avec 30 % des achats en 2014. Les exportations de volailles représentent 500 millions d'euros par an, soit seulement 6 % des ventes totales de la filière française. Ryad a annoncé lundi la suspension de ses importations de volailles et d'œufs en provenance de Dordogne où une épidémie de H5N1 a été identifiée en novembre, ainsi que de six autres départements du sud-ouest : Gers, Landes, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Haute-Vienne.
Selon le ministère de l'agriculture, ces suspensions ont été notifiées depuis le début du mois de janvier à l'OIE, l'Organisation mondiale de la santé animale et concernent également la génétique (semence, poussins de reproduction). Elles ne s'appliquent qu'aux départements affectés par la grippe aviaire, a insisté le ministère. Ces départements sont ceux où est produit l'écrasante majorité du foie gras.
La France importe davantage de volailles qu'elle n'en exporte : en dix ans, la production de volaille a chuté de 500.000 tonnes, passant de 2,3 à 1,8 millions de tonnes selon des chiffres de l'institut FranceAgriMer. Les importations de volailles ont augmenté d'environ 15 % entre 2010 et 2014, selon des chiffres du ministère de l'agriculture.