Dans son rapport mensuel de décembre sur l'état de l'offre et la demande dans le monde (rapport Wasde), l'USDA table désormais sur des estimations de 81,28 millions de tonnes de maïs américain exporté, contre 78,11 millions en novembre.
L'USDA note « une forte demande étrangère en novembre » et anticipe que « les commandes pour le trimestre septembre-novembre dépasseront probablement les 800 millions de boisseaux (soit 20 millions de tonnes, NDLR), surpassant ainsi le précédent record établi en 2007 ».
Comme « le rythme d'export est bon, cela vient rogner un petit peu le stock de fin de campagne de maïs américain », note auprès de l'AFP Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage. Le ministère s'attend à ce que ces réserves s'établissent à 51,3 millions de tonnes, contre 54,71 millions escomptées précédemment.
Cette hausse des prévisions pour la demande en maïs américain est « optimiste », il faudra que les États-Unis « trouvent des débouchés à l'export » importants « ce qui n'est pas tout à fait le cas actuellement », explique à l'AFP Gautier Le Molgat, PDG d'Argus Media France.
« Il reste quand même d'importants stocks de blé »
L'analyste souligne notamment la forte baisse des achats chinois, pas entièrement compensée par la forte demande mexicaine. Cela a suffi à pousser le cours du maïs à Chicago, qui prenait vers 18h50 GMT 1,26 % à 4,41 dollars le boisseau (25 kg).
Mardi, l'USDA n'a en revanche pas fait évoluer ses perspectives d'exportation pour le soja américain, à près de 45 millions de tonnes, malgré les incertitudes concernant la demande chinoise. Après avoir délaissé le marché américain pendant de longs mois, Pékin a promis d'acheter au moins 12 millions de tonnes de soja aux cultivateurs du pays d'ici fin février, a dit la semaine dernière le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Côté blé, l'USDA « acte des gros volumes, notamment sur l'hémisphère Sud » et a « augmenté la production en Argentine, en Australie, au Canada », ce qui pousse les perspectives mondiales à plus de 837 millions de tonnes, commente Gautier Le Molgat.
« À la fin, il reste quand même d'importants stocks (274,87 millions de tonnes de blé à l'échelle mondiale, NDLR) et l'activité export » ne change pas « beaucoup chez les principaux pays exportateurs », remarque le patron d'Argus Media France.
