Recul structurel pour l'azote et grand écart régional en phosphore et potassium

Recul structurel pour l'azote et grand écart régional en phosphore et potassium

La campagne 2013-14 se termine sur un volume d'engrais et amendements minéraux basiques livrés relativement stable à 12,5 millions de tonnes. Cependant, traduits en éléments nutritifs, il faut noter, par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes, une légère hausse pour l’azote (+ 1,8 %), un net recul sur le potassium (- 10 %) et le magnésium (- 11 %), plus léger sur le soufre (- 3,3 %) et une stabilité relative du phosphore (- 1 %). « Sur le long terme, structurellement, témoigne Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa, les apports d’azote évoluent à la baisse, alors que ceux en P, K et S semblent avoir atteint un niveau plancher après avoir diminué jusqu’en 2010. »

La filière a créé pour suivre ces évolutions l’Anpea, Association nationale professionnelle des engrais et amendements. « L’objectif est de mesurer l’évolution des quantités de fertilisants d’origine organique et minérale commercialisées en France et d’inventorier les ressources mobilisables avec leur valeur fertilisante. »

Ecarts régionaux des bilans phosphore et potassium

En 2013, 5,7 millions de tonnes de fertilisants d’origine organique ont été apportés aux cultures françaises et 12,4 Mt de fertilisants d’origine minérale, « des proportions qui se maintiennent dans le temps ». En détail, au niveau de chaque élément nutritif, l’azote est apporté aux trois quarts par fertilisation minérale, un quart provient des effluents d’élevage, et un léger pourcentage seulement des engrais organiques. Pour le phosphore, la moitié est d’origine minérale et environ 40 % issus d'effluents. Pour le potassium, la part provenant des effluents d’élevage augmente encore pour atteindre environ deux tiers des apports. La matière organique, enfin, est logiquement issue à plus de 90 % des effluents d’élevage.

Depuis 1989, au niveau français, la baisse des apports de P2O5 est de 42 %. Celle des apports de K2O atteint 41%. Dans les deux cas, elle s’explique par une diminution de l’utilisation de fertilisants minéraux et par la réduction des effectifs animaux. Au niveau régional, les bilans de fertilisation en phosphore et potassium montrent un déficit dans les régions céréalières comme le bassin Parisien, alors que les zones d’élevage sont excédentaires.

Bilans régionaux de fertilisation en phosphore et potassium en kg d’élément/ha de surface fertilisable
Bilans régionaux de fertilisation en phosphore et potassium en kg d’élément/ha de surface fertilisable (©Unifa)
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