Quel que soit son nom, les agriculteurs ne veulent pas de taxe sur le transport

Quel que soit son nom, les agriculteurs ne veulent pas de taxe sur le transport

Pour la septième fois, le Gouvernement a reporté la mise en œuvre de l’ex-écotaxe, rebaptisée « péage de transit poids lourds ». Prévu au 1er janvier prochain, le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a annoncé, vendredi 26 septembre, un report « aux premiers mois de 2015 ». Pour le ministre, il s'agit de « laisser le temps nécessaire à l'adaptation de ce nouveau dispositif ».

Dès mercredi 1er octobre, le dispositif sera mis en expérimentation, sans mise en œuvre de la facturation. Un essai à blanc que dénoncent les représentants des filières agroalimentaires. Coop de France, l’Ania, l’Otre (Organisation des Pme et Tpe du transport routier) et la Cgi (Confédération française du commerce interentreprises) estiment que les conditions de l’expérimentation « ne sont toujours pas réunies, et ne le seront jamais ».

Les quatre organisations s’opposent « unanimement » au nouveau dispositif, jugé « trop complexe », et demandent toujours une remise à plat totale de la fiscalité sur le transport. « Cette remise à plat devra tenir compte des impératifs suivants : être simple, équitable et permettre un véritable ciblage du trafic international de transit. Son produit devra par ailleurs être effectivement consacré au financement de la modernisation des infrastructures de transport de marchandises. »

Le collectif breton redescend dans la rue

En Bretagne, la gronde reprend du service. Mardi matin au nord de Rennes, le Collectif des acteurs économiques bretons manifestera pour dénoncer lui aussi une « taxe suicidaire dans le contexte économique et social actuel ». Le collectif réunissant agriculteurs, patrons de Pme et syndicalistes demande son « abrogation définitive ».

L’association s’est livrée à quelques calculs pour mesure l’impact qu’aura le péage de transit. Selon elle, la taxe représente 25.000 emplois qui seront potentiellement détruits faute de marges suffisantes dans les entreprises. Le collectif estime à 12 % la hausse des prix du transport induite.

De son côté, la Coordination rurale a adressé un courrier à Ségolène Royal, ministre du Développement durable dont dépend le secteur des transports, pour dénoncer « un nouvel impôt pour les agriculteurs ». Le syndicat explique que le péage constituera une double peine pour les producteurs. Ces derniers verront des hausses du coût du transport de leurs productions de « 5 à 8 %, sans qu'ils puissent répercuter ces nouvelles charges sur leurs prix de vente ». Mais les fournisseurs d’intrants « ne manqueront pas quant à eux de répercuter cette hausse de coût sur les produits qu'ils vendent. »

Le syndicat demande une exonération pour tous les produits agricoles bruts, et pas seulement le lait.

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