Les importations de maïs de l’Union européenne affichent toujours un rythme très soutenu sur le début de la campagne de commercialisation 2022/23. Au 17 janvier, la Commission évaluait que les imports cumulés depuis le 1er juillet 2022 atteignaient 15,6 Mt : une hausse de 88 % par rapport à l’année dernière à la même période.
Ils sont toujours dominés par l’Ukraine et le Brésil, la première ayant repris le pas sur le second. 46,4 % des imports communautaires sont d’origine ukrainienne et 45,6 % d’origine brésilienne (contre respectivement 43,9 % et 48,8 % le mois dernier). En faibles proportions arrivent ensuite les origines canadienne (2,8 %), serbe (2,2 %) et russe (0,6 %).
Fin décembre, l’UE évaluait les importations de maïs sur l’ensemble de la campagne à 23 Mt, contre en moyenne 16,4 Mt sur les trois campagnes précédentes. Cela ferait de l'Union le premier importateur mondial, devant la Chine.
La production communautaire est estimée en forte baisse, à 52,1 Mt, en raison des conditions météo de l'été 2022. C’est presque 26 % de moins que sur la moyenne triennale. Et vu les derniers chiffres du Conseil international des céréales, ceux de l’UE devraient encore être abaissés, note Clémence Lenoir, chargée d'études économiques « grandes cultures » chez FranceAgriMer.
Les utilisations sont de leur côté attendues en baisse de 11 % par rapport à la campagne passée, et les stocks finaux de 16,7 %. Si bien que le ratio stock/consommation est à présent estimé à 21 %, une baisse de deux points par rapport à 2021/22.