Ce lundi 7 février sur Facebook et Twitter, le syndicat Jeunes Agriculteurs lançait la semaine du renouvellement des générations en agriculture 2022, qui se déroule jusqu'à vendredi. Comme tous les ans, il s'agit de faire « des coups de projecteur sur le quotidien, les pratiques et la passion » de jeunes producteurs et productrices agricoles, à travers des témoignages notamment, explique-t-il sur son site internet www.jeunes-agriculteurs.fr. Plus de 10 vidéos seront postées sur les réseaux sociaux afin de « montrer la diversité des profils et des productions qui constituent l'agriculture française ».
Une opération de promotion à destination principalement du grand public, et surtout des jeunes, pour leur faire découvrir une profession aux multiples facettes, autour de six thématiques : « un métier qui nourrit, d’entrepreneuriat, d’innovation, collectif, dynamisant les territoires et qui a du sens. »
??C'est parti pour la semaine consacrée au renouvellement des générations en agriculture 2022 !
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) February 7, 2022
Découvrez tous les jours le quotidien des agriculteurs, leur passion et ce qui les pousse à faire ce métier ! pic.twitter.com/lYl6eMbXLW
En vidéo, JA met en avant toutes les bonnes raisons de choisir le métier d'agriculteur ou d'agricultrice.
[Semaine RGA 2022]
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) February 7, 2022
Les agriculteurs encouragent le dynamisme des territoires ruraux ! ??
Ils entretiennent les paysages, fournissent une alimentation locale et de qualité !
Vous aussi, devenez agriculteur ! pic.twitter.com/h6mCXB7Lsu
Car comme le souligne le syndicat Jeunes Agriculteurs du Var, « 45 % des exploitants agricoles seront en âge de partir à la retraite d'ici cinq ans, soit 300 000 emplois à pourvoir ! »
Pour l'occasion, Jeunes Agriculteurs Nouvelle-Aquitaine relance le #ambassadeurRGA2022 dans tous les départements de la région.
Voici la vidéo de l'ambassadeur de l'installation 2022, publiée sur Youtube :
Cliquer sur le curseur pour lancer la vidéo.
Témoignages et chiffres marquants
Jeunes Agriculteurs Bourgogne-Franche-Comté, lui, met en scène Laurette, une jeune playmobil qui « ne se sent plus à sa place après plusieurs années de travail dans un bureau ». « Elle a envie de liberté, d'autonomie et rêve de devenir agricultrice. »
Construire un projet qui nous ressemble.
Mais avant se sauter le pas, pour « construire un projet qui lui ressemble » et le réussir, elle doit bien s'informer auprès du syndicat Jeunes Agriculteurs et du point accueil installation du département où elle souhaite s'installer. Grâce à des stages entre autres, il lui aussi se former pour acquérir toutes les compétences nécessaires, insiste JA BFC. Un moyen « d'être sûr de son choix et d'y voir plus clair ». Découvrez ce 1er épisode d'une série de trois : "En avant les instals !"
Chaque jour, Jeunes Agriculteurs PdL (Pays de la Loire) fait témoigner, comme les JA des Hauts-de-France, de la Moselle, du Var..., un ou une jeune installé(e). Lundi, c'était Hugo, producteur de bovins allaitants et de poules pondeuses dans le Maine-et-Loire, et mardi, Pauline, éleveuse de vaches laitières et de taurillons en Loire-Atlantique.
Travailler ensemble et pour soi.
« Chef d'entreprise pour être libre de ses décisions, et maintenir l'élevage sur l'exploitation et le territoire » : voici les principales motivations du jeune homme qui a privilégié l'association pour la polyvalence des savoir-faire et la possibilité de se dégager du temps. Quant à la jeune femme, avant dans la tapisserie d'ameublement, l'important était de rejoindre son conjoint sur la ferme. Objectif : « travailler ensemble et pour soi ».
JA PdL en profite, par ailleurs, pour donner quelques chiffres sur l'installation au niveau départemental et régional. Et montrer qu'on peut reprendre l'exploitation de ses parents directement après des études agricoles, mais également s'installer après une reconversion professionnelle, voire en hors cadre familial.
La session annuelle RGA quelques jours plus tôt
Cette semaine du renouvellement des générations en agriculture suit à quelques jours la session annuelle sur cette thématique du syndicat Jeunes agriculteurs. Organisée du 1er au 3 février à Millau dans l'Aveyron, cette dernière était axée sur la formation des élus du réseau dans ce domaine et sur le nouveau dispositif à l'installation, le Pafit, basé sur un point d'accueil et un suivi uniques de l'installation à la transmission.
Face au ministre de l'agriculture Julien Denormandie, Samuel Vandaele, président de JA, et François−Étienne Mercier, responsable du RGA, ont insisté sur la nécessité de renouveler les générations de producteurs afin « d'assurer la souveraineté alimentaire » de la France. Et pour favoriser la transmission des exploitations, il faut « un revenu décent, une politique d'accompagnement efficace, une réforme foncière, la promotion des métiers ».
« La transmission nécessite d’activer plusieurs leviers :
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) February 1, 2022
??un revenu décent, avec notamment #EGAlim2
??une politique d’accompagnement efficace
?? une réforme foncière
??la promotion des métiers » @J_Denormandie pic.twitter.com/Z7uV6Wbpu9
« Toutes les régions ont à cœur de faire de l’installation une priorité. Il faut une véritable synergie entre tous les acteurs locaux pour apporter des réponses qui s’adaptent à leur diversité », a ajouté Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne. Concernant l'installation justement, « la jeunesse agricole est prête à relever le défi du renouvellement des générations », a assuré Samuel Vandaele, mais plusieurs sujets sont à travailler − l'obligation d'un diplôme de niveau IV, la Pac, le foncier... − dont certains sont les mêmes que pour les exploitants qui transmettent leur ferme.
Rendez-vous au Salon de l'agriculture !
Autre élément essentiel, selon Rémi Dumas, secrétaire général adjoint de Jeunes Agriculteurs : communiquer sur l'agriculture et le métier d'agriculteur, de manière encore plus proactive. Il cite la campagne nationale du ministère, baptisée "Les entrepreneurs du vivant" et initiée en juillet, qui doit se poursuivre. Et le lancement officiel de l’association Demain Je Serai Paysan au #SIA2022, en présence de Julien Denormandie, Loïg Chesnais-Girard, Jean-Michel Blanquer et Élisabeth Borne. Une structure « autonome de Jeunes Agriculteurs, qui devrait permettre d'élargir le nombre et la nature des partenaires, mais aussi de différencier l’action syndicale de JA de celle, asyndicale et de bien commun, de promotion du métier d'agriculteur ».
Lors de la session #RGA « Nous devons et surtout vous devez être offensif sur la communication, j’espère la continuité de la campagne des entrepreneurs du vivant » @J_Denormandie pic.twitter.com/1hCsO4tCsi
— Remi Dumas (@RemiDumas34) February 1, 2022
Autant de points discutés également lors d'une table ronde sur l'installation agricole en Europe.
Table ronde autour des enjeux de l’installation en Europe, et particulièrement en Pologne avec @AdamNowak_PL, Pol Devillers et @MasseSamuel1
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) February 3, 2022
Partage sur
??notre dispositif d’aide à l’installation
??la définition de l’actif
??les enjeux du RGA pic.twitter.com/TuPUHavoXn
Mobilisés sur plein d'autres fronts
En parallèle, Jeunes Agriculteurs reste fortement mobilisé depuis le début de l'année sur la loi Égalim afin de garantir un revenu rémunérateur aux paysans. En cette période de négociations commerciales, pour qu'elle soit davantage respectée par la grande distribution, son réseau multiplie les contrôles de prix et d'origine des produits pour une meilleure #TransparenceGMS. L'occasion, en même temps, d'échanger avec les consommateurs.
#TransparenceGMS : @FNSEA et @JeunesAgri se mobilisent dans toute la ???? pour contrôler les prix et origines des produits en GMS ! Nous voulons le respect de la loi #EGAlim 2 et nous ne lâcherons rien jusqu’à la fin des négociations !
— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) January 27, 2022
Retour sur les premières opérations menées : pic.twitter.com/BOk7Q6zFKt
Alors que le projet de loi de réforme de l’assurance récolte était examiné hier en séance publique au Sénat, le syndicat salue les « mesures prises pour rendre ce nouveau système attractif et acceptable par son efficacité ». En particulier : le versement simultané de l’indemnisation de l'assureur et de la solidarité nationale en cas de pertes catastrophiques. De même que le « recours à des référentiels et méthodes identiques d’évaluation des pertes ».
Il rappelle « qu'inciter les agriculteurs à se professionnaliser dès l’installation » est une très bonne chose. Pourquoi pas comme proposé, lier les aides à l'installation aux outils de gestion des risques (assurance et diagnostic) » ? Mais pas en octroyant une DJA (dotation jeune agriculteur) maximale aux porteurs de projets ayant souscrit une assurance multirisques. Pour inciter les jeunes à s'assurer, il suggère plutôt une bonification des aides à l'installation, ainsi qu'une réduction des cotisations et un meilleur subventionnement à l’assurance en conservant le même niveau de garanties. Renouvellement des générations, prix des produits et revenu des agriculteurs, assurance climatique... Tous ces chantiers, avec les propositions de JA pour chacun, sont bien entendu rassembler dans le manifeste pour l'élection #Présidentielle2022.