« Une transformation culturelle » est possible selon Nicolas Hulot

« J'espère qu'aujourd'hui est le début de quelque chose de magnifique », a déclaré le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot. Il serait « dommage » d'avoir « de petites ambitions sur ces États généraux de l'alimentation (...) car il y a un alignement de planètes qui, si l'on ne "mijote" pas nos petits préjugés comme si on avait l'éternité devant nous, peut faire rentrer l'agriculture dans le 21e siècle ». « Si on met les postures de côté, qu'on ne stigmatise personne (...), on peut rentrer dans un nouveau chemin ». 

Pour lui, « on a choix entre le sursis et le sursaut. Et moi je préfère le sursaut. On peut faire un saut qualitatif tous ensemble, dont la conséquence sera de redonner de la sécurité économique, psychologique et sanitaire aux agriculteurs », a-t-il assuré devant plusieurs centaines de participants issus de l'agroalimentaire, de l'agriculture, de la distribution ainsi que des ONG, des élus et des experts. Le moment est « favorable », a-t-il insisté, « un moment pour créer une passerelle de confiance entre l'agriculture et une société devenue majoritairement urbaine ».

Selon Nicolas Hulot, « tous les sujets peuvent être abordés sereinement » lors des États généraux de l'alimentation

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, l'agriculture « peut être un problème, une victime, mais aussi une solution », et valorisée pour cela. Les préoccupations de santé, c'est « en priorité pour les paysans », a-t-il aussi souligné.

Selon Nicolas Hulot, « tous les sujets peuvent être abordés sereinement ». « Je ne vois que des ambitions, des possibilités, des contextes qui sont favorables (...) même s'il y a toujours des difficultés. Justement, j'espère que cette pause va permettre de ne pas être dans l'émotionnel mais dans le rationnel. Moi, je rêve d'un pays réconcilié, d'un pacte entre consommateurs et paysans, d'une agriculture diversifiée ». « Je fais un rêve : la règle d'or à laquelle il faudrait arriver au 21e siècle, c'est associer l'intelligence de l'homme avec celle de la nature », a-t-il dit. « J'ai une forte attente. Parce que c'est plus qu'un sujet sectoriel mais culturel et c'est bien une transformation culturelle que nous pouvons opérer ».

Christiane Lambert reprend la balle au bond, Audrey Pulvar se montre réservée

Christiane Lambert, la présidente du premier syndicat agricole, la FNSEA, a repris la balle au bond en disant qu'elle attendait aussi un « sursaut » et un « pacte » entre agriculteurs et société. En rappelant que les éleveurs ont réduit de 20 % le recours aux antibiotiques en cinq ans et de 11 % les émissions de gaz à effet de serre en 20 ans, Mme Lambert a rappelé les besoins en investissement des agriculteurs pour mener à bien la transition. « L'Espagne stocke 21 % de son eau de pluie, et nous, en France, seulement 6 % » a-t-elle dit.

Malgré la confiance de Nicolas Hulot, Audrey Pulvar, la présidente de la Fondation pour la nature et pour l'homme (ex-fondation Hulot) a, elle, exprimé des réserves, s'inquiétant notamment de l'absence du président de la République et sur les ambitions réelles de ces États généraux de l'alimentation. « Que restera-t-il de cette ambition s'il ne reste qu'un "agenda des solutions", ça nous semble une toute petite ambition », a-t-elle déclaré demandant au nom d'une quarantaine d'associations et ONG une « troisième phase, plus politique » qui permette un « engagement sur le long terme ».

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article