Les Pyrénées-Orientales enregistrent des précipitations inhabituellement faibles depuis 2022, qui plongent ce département dans une sécheresse durable. « Les niveaux restent bas à très bas sur les nappes de la vallée de l'Aude, du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon », indique le BRGM dans son bilan mensuel.
Pour que ces niveaux remontent, « il faudrait qu'il pleuve beaucoup, de façon continue, une petite pluie, plusieurs épisodes de recharge pendant l'hiver », a expliqué à la presse une hydrogéologue au BRGM, Violaine Bault.

Ailleurs en France, les nappes phréatiques ne suscitent pas de préoccupation aussi grave. « Les pluies efficaces estivales ont atténué la baisse des niveaux des nappes, sans permettre d'améliorer visiblement les situations. L'état actuel des nappes est généralement bas à proche des normales pour les nappes réactives et plus satisfaisant, proche des normales à haut, pour les nappes inertielles », a indiqué le BRGM.
La part de « points d'observation » où les nappes sont sous les normales mensuelles est descendue à 38 % (contre 44 % en juillet). Dans 29 % des cas, le niveau est comparable aux normales, et 33 % supérieur aux normales.
Selon Météo-France, l'été 2025 a été le troisième plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures en 1900. Cette chaleur, particulièrement sensible en juin et en août, a des effets sur le cycle de l'eau. « On a un arrêt précoce des prélèvements pour l'irrigation et l'arrosage - et également sur le tourisme pour la partie sud - puisque les cultures ont été récoltées un petit peu précocement cette année », d'après Mme Bault. « Donc on a eu un arrêt des prélèvements de début à mi-août, alors que d'habitude ils se prolongent 15 jours de plus. Ça a un impact positif sur certaines nappes », a ajouté cette scientifique. La Beauce et le Bassin aquitain sont des exemples de régions concernées par ce phénomène.
Parmi les régions où le niveau des nappes est bas voire localement très bas, le BRGM a relevé le Boulonnais (Pas-de-Calais), la Lorraine et le Massif central, qui ont en commun de faibles précipitations cette année.