La production mondiale de blé pour 2015/2016, déjà « record », devrait atteindre près de 735 millions de tonnes de blé, soit 2 millions de plus qu'estimé le mois dernier, en raison d'une récolte meilleure que prévue au Canada.
Les prévisions d'exportations mondiales de blé sont aussi relevées (+ 1,3 Mt) en raison « d'une offre plus importante, de changements de politiques attendus en Argentine et d'une demande plus forte de plusieurs pays importateurs », explique le rapport.
Pour l'Argentine, l'USDA s'attend « à ce que le nouveau gouvernement réduise les restrictions sur les exportations ». Le nouveau président Mauricio Macri doit être investi jeudi. Le rythme soutenu des exportations canadiennes et ukrainiennes est également pris en compte.
En revanche, le gouvernement américain s'attend à ce que l'Union européenne exporte un million de tonnes de moins que prévu, à cause de la « concurrence, en particulier des origines mer Noire ».
Côté importateurs, l'Ethiopie devrait acheter plus de blé que prévu (+ 0,4 Mt) « en réponse à des besoins alimentaires d'urgence », tout comme l'Indonésie et la Thaïlande, qui ont augmenté leurs achats de blé fourrager pour l'alimentation du bétail.
En revanche, la production mondiale de maïs est revue en légère baisse à cause du manque de pluies en Inde et de la sécheresse au moment des semis en Afrique du Sud. Elle frôle toutefois les 974 Mt, un niveau très élevé.
Les exportations des Etats-Unis, 1er producteur mondial, sont revues en baisse d'1,3 Mt à cause du « rythme lent des ventes et chargements à ce jour, et d'exportations prévues en hausse pour le Brésil et le Canada ».
Pour les oléagineux, la production est aussi revue en baisse à 529 Mt (- 2 Mt), principalement à cause d'un recul prévu de la production d'huile de palme en Indonésie et en Malaisie, « reflétant des conditions inhabituellement sèches entre juin et octobre ». Cette région est touchée de plein fouet par le phénomène climatique El Niño.
