Après quelques jours d'accalmie, « il semblerait que les semis de maïs soient encore repoussés par un trop plein d'humidité dans les dix à douze jours à venir dans le Midwest », le grenier à céréales du pays, a remarqué Dax Wedemeyer de US Commodities. « Les investisseurs commencent vraiment à craindre que ces retards aient un effet sur les rendements », a-t-il ajouté. Les opérateurs seront donc très attentifs à la publication dans la soirée du relevé hebdomadaire du département américain de l'Agriculture sur l'avancement des semis de maïs.
Si les retards étaient trop importants, « cela pourrait se traduire par une plus grande superficie dédiée à la culture du soja », habituellement semé plus tard, a remarqué Dax Wedemeyer. Cette perspective devrait tirer les cours vers le bas mais « le fait que les stocks de soja de la saison passée soient très bas continue à faire monter les prix », a-t-il ajouté.
Les cours du blé ont, de leur côté, été soutenus par « les craintes des conséquences négatives des épisodes de gel qui ont frappé récemment certaines zones de production de la céréale », ont remarqué les analystes de Commerzbank. Le rapport de l'USDA doit aussi faire un point sur la qualité de récolte du blé d'hiver mais les investisseurs attendent surtout cette semaine les conclusions d'une tournée de plusieurs dizaines de professionnels dans le Kansas, le premier Etat américain producteur de blé, qui devraient leur permettre de se faire une meilleure idée de la récolte de cette année.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus échangé sur le marché, a terminé à 6,5975 dollars contre 6,1975 dollars vendredi dernier. Le boisseau de blé à même échéance a clôturé à 7,1650 dollars contre 6,9250 dollars en fin de semaine dernière. Le contrat sur le boisseau de soja, également pour livraison en juillet, a fini à 14,0875 dollars contre 13,8100 dollars vendredi.
