Au 1er mai, « les niveaux des nappes se situent généralement autour ou en-dessous des moyennes à cette époque de l'année », selon un communiqué du BRGM. « Quelques secteurs, au nord-est du territoire (nappes du sud de l'Alsace, de Bourgogne, d'Auvergne-Rhône-Alpes et du Berry), présentent des niveaux peu favorables, parfois proches des minima enregistrés pour un mois d'avril », précise le BRGM.
« Les niveaux traduisent une recharge 2018-2019 peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l'automne et l'hiver » et « certains secteurs n'ont pas enregistré de recharge pendant la période hivernale, notamment en Normandie, en Ile-de-France, en Bourgogne et en Auvergne-Rhône-Alpes ».
La situation n'est pas favorable en Bourgogne, dans le sud de la plaine d'Alsace ou encore au niveau de la nappe des calcaires jurassiques du Berry. « En cas d'absence de pluies suffisantes engendrant une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, la situation pourrait devenir rapidement peu satisfaisante sur ces secteurs », avertit le BRGM. Il avait déjà jugé en avril que la situation n'était « pas très satisfaisante ».
Localement, les pluies conséquentes d’avril ont cependant permis d’améliorer la situation en prolongeant la recharge sur certaines nappes réactives. Ainsi, les niveaux se sont stabilisés sur les nappes superficielles du nord de l’Alsace et du Plio-quaternaire aquitain et les nappes réactives de l’est de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur ont enregistrées de petits épisodes de crue.
??#NappesPhréatiques au 1er mai 2019 : les niveaux se situent autour ou en dessous des moyennes mensuelles traduisant une recharge hivernale peu abondante.
— BRGM (@BRGM_fr) 15 mai 2019
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Des restrictions dans l'usage de l'eau
11 départements ont déjà pris des arrêtés de restrictions de l'usage de l'eau a indiqué Emmanuelle Wargon, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, à l'issue de la commission de suivi hydrologique du Comité national de l’eau mardi 14 mai.
Huit départements (le Nord, la Charente-Maritime, la Charente, les Deux-Sèvres, la Creuse, le Rhône, l'Ain, et l'Isère) sont en alerte simple c'est à dire avec une réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu'à 3 jours par semaine). Deux départements, les Pyrénées-Orientales et la Vienne, sont en alerte renforcée avec une réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine). Enfin, l'Indre est en situation de crise avec un arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles dans certaines zones.