Dans leur tribune publiée sur le Figaro.fr, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur s’engagent à promouvoir l’agriculture « made in France » dans les négociations du traité transatlantique.
« La France est reconnue dans le monde pour la qualité de ses produits alimentaires. Le modèle français s'est construit autour d'une diversité et d'un haut niveau sanitaire qui ont assuré son excellence, écrivent-ils. Ce modèle a également su évoluer pour intégrer les exigences de durabilité : préservation des ressources naturelles qui s'épuisent, exigence de préserver nos campagnes de la désertification, réponse aux attentes légitimes de la société. » Stéphane Le Foll et Matthias Felk veulent garantir la traçabilité des aliments issus de l’Union européenne. Lors des négociations, ils s’engagent à ne pas céder sur leurs exigences en matière de protection de l’environnement, du bien-être animal et les impacts sur la société.
« La France fait valoir l'excellence de ses savoir-faire et la qualité de ses produits en exigeant la reconnaissance et la protection par nos partenaires des produits enregistrés comme indications géographiques. Autant nous pouvons faire coexister ces deux systèmes, comme cela a toujours été le cas en Europe, autant nous ne sacrifierons pas nos indications géographiques au profit de quelques firmes multinationales. » Le ministre et le secrétaire d’Etat rappellent qu’avec la Corée du Sud, l'Amérique centrale, le Pérou, la Colombie, ou plus récemment avec le Canada, la France est parvenue à sauvegarder ses principales indications géographiques.
Les deux membres du gouvernement insistent également sur la reconnaissance du patrimoine français. « La beauté de notre pays, qui en fait la première destination touristique au monde, doit beaucoup au travail de la terre et de l’élevage, autant qu'à une nature généreuse. Nous devons aussi faire vivre ce patrimoine en suscitant des formes de tourisme encore insuffisamment répandues comme par exemple l'œnotourisme. D'autres pistes sont encore à explorer, comme l'agritourisme, qui donnera, demain, aux agriculteurs français des sources d'activité complémentaire. C'est le rôle de notre diplomatie économique de s'appuyer sur ce modèle agricole pour le promouvoir et le défendre. »