Nommée ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire le 21 septembre, la députée du Doubs Annie Genevard a mis en avant sa connaissance du monde agricole à l’occasion de la passation des pouvoirs avec son prédécesseur Marc Fesneau.
« Le calendrier électoral a trop pesé sur le monde agricole »
« Elue d’une terre rurale, je sais que le monde agricole est au bout de la chaine des difficultés », mais il fera aussi partie des solutions, a estimé la nouvelle ministre, le 23 septembre. Dans un « contexte tout à fait particulier » de crises multiples – sanitaire en élevage, rendements et trésorerie pour les céréaliers notamment, Annie Genevard entend « avancer vite », pour que « dans les semaines qui viennent, de premiers résultats se voient dans les cours de fermes », rappelle Annie Genevard. « Le calendrier électoral a trop pesé sur le monde agricole », déplore-t-elle.
Je remercie @MichelBarnier pour sa confiance ainsi que le président de la République.
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) September 21, 2024
Je salue l’engagement de @MFesneau. ⁰
Les agriculteurs ont besoin d’actes, de vérité, de respect. Telle sera ma ligne de conduite. ⁰
Je rencontrerai rapidement leurs représentants. 1/4
Ecouter avant d’agir vite
Un calendrier électoral qui a stoppé en plein vol le projet de loi d’orientation agricole, sur lequel la ministre s’était beaucoup investie en tant que députée d’opposition, et qu’elle a d’ailleurs voté, a souligné Marc Fesneau qui y voit « un signe positif pour l’avenir de cette loi ».
Cette loi d’orientation, « j’espère bien que nous la mènerons rapidement à son terme, elle est attendue », a insisté Annie Genevard, déterminée à la faire aboutir. Sans détailler l’ensemble des grands axes de sa feuille de route, la nouvelle ministre a rappelé les priorités : simplification des démarches administratives, « alléger la paperasse », clauses-miroirs, prédation, avec également une attention particulière pour l’enseignement agricole, et les agricultrices.
Annie Genevard a prévu de rencontrer très rapidement les différentes organisations agricoles pour d’abord « écouter, voir, faire le point avant de parler et surtout d’agir ». Car il faut, estime-t-elle, « agir vite quand l’urgence commande, et agir juste ».