Décrié par la FNSEA, l’intitulé choisi, « Grand Réveil Alimentaire », est justifié par l’enjeu majeur et la nécessité de se saisir de ce sujet vital pour la France, a indiqué le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Dans la continuité de la loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire, ce travail a pour but de renforcer les capacités de production et d’exportation françaises, dans un contexte géopolitique et économique mondial beaucoup plus contraint. L’érosion continue de la souveraineté alimentaire française a atteint en 2025 un niveau historique, avec une dégradation inédite de la balance commerciale agroalimentaire.
Gouvernance nationale et déclinaison régionale
Dans la pratique, un coordinateur général, l’ancien président d’Agrial Ludovic Spiers, a été nommé, et sept groupes de travail sectoriels sont mis en place (grandes cultures, viandes blanches, ruminants, viticulture, productions végétales spécialisées, pêche et aquaculture). Chaque groupe associera les présidents et vice-présidents des conseils spécialisés de FranceAgriMer, mais également les interprofessions et les représentants de tous les maillons de la chaîne de valeur, ainsi que les instituts techniques et la recherche.
Le but sera de réactualiser les plans de filière en tenant compte de l’évolution de la consommation à horizon 10 ans, tout en intégrant les impacts du changement climatique et les nouvelles contraintes géopolitiques et économiques, détaille le ministère de l’agriculture. Des objectifs de production et de transformation pour ces filières.
Au niveau régional, les préfets seront invités à transmettre d'ici mi-janvier une contribution listant les actions déjà engagées dans leur région. A partir de mars 2026, les projets structurants seront identifiés. Les conclusions de ce travail, attendues à la fin du premier semestre 2026, feront l’objet d’un rapport présenté à l’occasion d’une grande conférence, précise le ministère.