Merco, sur un ton ironique : « Les agriculteurs n’attendent pas que cette nouvelle ministre de l’agriculture fasse mieux que ses prédécesseurs, mais qu’elle ne fasse pas pire !! »
« Aucune connaissance ni compétence agricole »
Bruno02 doute qu’elle connaisse le secteur agricole : « Étrangement, samedi, elle a été vue sur deux comices agricoles… Elle n’a aucune compétence ni connaissance sur le monde agricole, alors si c’est pour avoir une Cresson bis, bonjour les dégâts à venir ! Qui irait nommer un professeur d’art plastique pour enseigner la physique quantique ??? »
Une ancienne prof de français ?? Autant mettre un technocrate parigot !!
Paco85 est d’accord : « Il y avait peut-être mieux qu’une prof de français pour traiter les dossiers agricoles… Autant mettre un technocrate parigot !! L’agriculture se gère avec du concret et non des théories… »
« Mieux que ses prédécesseurs ou… pire »
« Annie Genevard sera-t-elle pire que Fesneau ? », se demande steph72, qui se fait peu d’illusions : « L’agriculture est dirigée par des multinationales de l’agroalimentaire et par des financiers. L’UE fait les directives en fonction des lobbys. Avec Macron et sa clique, c’est la perte de l’agriculture française au profit du Mercosur, des États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande. »
De même que Ptiloui : « À voire à l’œuvre… » Il semble nourrir quelques espoirs : « Si elle s’inspire des recettes qui font le succès de sa région : tenir les multinationales à distance au profit de l’artisanat (fruitières à comté), miser sur la qualité, refuser les OGM, etc., on y gagnera. » Très vite balayés : « J’y crois peu. Vu son pedigree, il n’y a rien à attendre d’elle. Un choix aussi calamiteux que le reste de ce gouvernement, qui prétend nous diriger après avoir perdu les élections. »
Une Édith Cresson bis ?
« Encore une ministre de la montagne…, déplore Maxens qui craint « qu’après Glavany et Barnier, les compensations Pac des céréaliers soient encore ponctionnées au profit des éleveurs de ces territoires ». « Le problème : depuis le temps qu’elles le sont, ça ne passe plus », argue-t-il.
louma attend aussi « de voir ». « C’est au pied du mur que l’on reconnaît un bon maçon », image-t-il, se montrant un peu plus optimiste : « Au vu de son CV, elle ne paraît pas être une Edith Cresson non plus. »
« Des actes enfin ! »
À l’image de DaSa, les lecteurs de Terre-net en ont assez des « belles paroles ». Ils « attendent avec impatience des actions concrètes sur le terrain, avant l’hiver ».
« Pas si vite, il faut prendre le temps de lire les dossiers », ironise gg1969.
« Il ne faut pas occulter ce qu’ont révélé les manifestations d’agriculteurs début 2024, et dont les réponses tardent ou ne sont pas à la hauteur, appuie grrr. Sans oublier la batteuse de la grande distribution qui revendique toujours des prix à la baisse sans aucun discernement. »
louma insiste : « La crise agricole est une crise de valeur ajoutée pour les producteurs au profit de l’industrie agroalimentaire », exhortant la nouvelle ministre de l’agriculture à « agir pour un retour de la valeur dans les exploitations ».
« Égalim et surtout des prix décents »
steph72 en appelle aussi à Annie Genevard pour que « les industriels cessent de faire du gras sur le dos des agriculteurs ».
Vik revendique un prix du lait payé aux éleveurs de « 550 €/1000 l au lieu de 430 € ».
Et Gibero « un prix du blé de 300 €/t, de 250 € pour le maïs, de 600 €/t pour le colza, etc. » « On en est loin ! », lance ce lecteur. « Et la loi Égalim, quand sera-t-elle appliquée ? », s’interroge-t-il.
« À la place, des prêts bonifiés ??!! »
La plupart d’entre vous réclament en effet de meilleurs prix pour les productions agricoles, non pas des prêts bonifiés qui, comme le pense jm89, « n’arrangeront rien » du tout aux difficultés économiques des agriculteurs. 2024, avec la moisson catastrophique et les épizooties (FCO, MHE), « se ressentira dans les trésoreries pendant plusieurs années. Sans compter le désarroi et le ras-le-bol des producteurs. »
C’est du cash qu’il nous faut !
steph72 est lui aussi dubitatif : « Comment allons-nous rembourser ? » « Quant à la MHE et la FCO, les pertes sont là, c’est trop tard pour vacciner, estime-t-il. Il va y avoir encore des arrêts anticipés d’élevages. »
Maxens est du même avis : « Puisque les rares bonnes années, l’État pique tout et que les moyennes, nous sommes juste à flot, il ne faut pas des prêts, qu’on ne pourra pas rembourser, mais du cash. »
« Revoir tout le système agricole français »
« Il faudrait plutôt examiner chaque poste de charge d’une exploitation et intervenir là ou ça fait mal : les marges indécentes des fournisseurs, les impôts calculés sur des revenus comptables et non disponibles, la MSA et son système mutuel à bout de souffle, les retraites honteuses, etc. », suggère jm89.
Un peu de courage politique…
Il va même plus loin : « Il faut revoir tout le système agricole français : doit-on produire de grosses quantités, à grands coups de dépenses, pour qu’elles soient bradées sur les marchés ? Doit-on s’acharner alors que nous ne serons jamais compétitifs ? Doit-on encore subir toutes ces contraintes réglementaires et ne rien gagner ? Faut-il encourager des jeunes à reprendre sans vision claire de ce qui les attend, quand beaucoup d’exploitants arrivant à la cinquantaine sont dégoûtés ? »
« Il faut de la part de notre ministre et de l’ensemble de nos politiques du courage et de l’honnêté pour s’attaquer à tout ça. Nous devons définir d’autres modèles agricoles, avec s’il le faut plus d’environnement, mais aussi plus de liberté pour les producteurs et surtout de revenus pour rémunérer correctement les investissements et le travail, notamment les astreintes », conclut-il.