Quelques éleveurs avaient déjà accueilli le ministre à son arrivée un peu plus tôt à l'aéroport de Quimper, sans incident particulier.
« J'aurai des annonces à faire » le 12 juin à Ploërmel (Morbihan) à l'assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP), « si d'ici là il n'y a pas des choses qui sont faites », a assuré Stéphane Le Foll à la trentaine d'éleveurs venus dénoncer les prix d'achats pratiqués par la grande distribution devant le groupe Doux, à l'appel de la FDSEA et des JA du Finistère.
« Le ministre a des responsabilités là-dessus, bien sûr, mais en même temps malheureusement pour moi, peut-être heureusement aussi, ce n'est pas moi qui décide de tout », a-t-il ajouté avant de repartir pour assister à une table ronde entre éleveurs, élus, représentants syndicaux et dirigeants du groupe Doux, en pleine renaissance trois ans après avoir échappé à un dépôt de bilan.
M. Le Foll a ensuite déjeuné avec des éleveurs à Châteaulin avant d'être à nouveau pris à partie par une poignée d'entre eux qui l'attendaient à l'extérieur : « On est tous en train de crever dans les fermes ! », s'est exclamé un éleveur. « On est là pour vous aider », lui a répondu M. Le Foll au cours d'un échange tendu.
Le 12 juin, « il ferait des annonces, mais on lui a dit que c'était trop tard », a indiqué à la presse Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère au terme du déjeuner, réclamant de manière « urgente » une hausse du prix du kilo de porc de 20 centimes.
Stéphane Le Foll devait rencontrer dans l'après-midi à Morlaix des représentants de l'autre volailler finistérien Tilly-Sabco, en proie à de graves difficultés il y a encore quelques mois. Là aussi, des agriculteurs en colère venus avec leurs tracteurs attendaient Stéphane Le Foll de pied ferme.
Plusieurs plateformes logistiques de la grande distribution ont été bloquées la semaine dernière en Bretagne par des éleveurs en colère.