Ce jeudi 17 novembre 2015 se tenait la deuxième journée nationale de l’agroforesterie. Dans la droite ligne de son « projet agro-écologique pour la France », Stéphane Le Foll a annoncé le « lancement d’un plan de développement de l’agroforesterie ». Ce plan rejoint les six autres déjà annoncés dans le cadre de ce projet agro-écologique : le plan Ecoantibio, le plan azote / méthanisation, le plan apiculture durable, le programme Ambition Bio 2017, le plan d'action « Semences et agriculture durable », le plan protéines végétales pour la France 2014-2020.
Ce plan est décliné en 23 actions regroupées en 5 axes. Il s’agit notamment de développer le conseil, la formation et la promotion de l’agroforesterie, promouvoir l’agroforesterie à l’international, améliorer la valorisation économique des productions de l’agroforesterie, ou améliorer le cadre réglementaire et renforcer les appuis financiers.
Une opération de communication
Parmi les 23 mesures du plan figurent la mise en place d’un observatoire de l’agroforesterie, le renforcement de la recherche, le pilotage d’un réseau de fermes agroforestières-pilotes, ou encore la mobilisation de futurs leviers financiers.
Reste que ce plan n’est assorti d’aucune enveloppe budgétaire spécifiquement dédiée. Sans financements précis, l’annonce relève davantage de l’opération de communication que d’un plan ambitieux avec des moyens financiers dédiés. Ce seront aux agriculteurs de solliciter les crédits envisageables dans le cadre de la Pac ou des aides régionales. « Il y a beaucoup de crédits mobilisables au travers de la Pac » précise néanmoins le cabinet de Stéphane Le Foll.
Sans budget dédié, le plan proposé par le ministre de l’agriculture reprend point par point les propositions qu’avait faites le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) en février 2015 dans un rapport sur ce sujet. On retrouve dans les recommandations faites en début d’année des « actions » du plan comme « étudier la mise en place de leviers fiscaux » ou encore « sécuriser les relations propriétaires-fermiers ».