Face à la disparition de plusieurs matières actives, de plus en plus de filières agricoles rencontrent des impasses techniques. Les producteurs d’endives, de chicorée, de noisettes, notamment, ont alerté ces dernières semaines « sur les menaces qui pèsent sur la poursuite de ces productions en France et donc le risque d’approvisionnement du marché par des produits importés, traités aux substances interdites chez nous », rappelle ainsi Annie Genevard, dans un communiqué du 15 novembre.
Face à cela, la ministre a décidé de relancer le comité des solutions, qui avait été initié par le précédent gouvernement, sous l’égide d’Agnès Pannier-Runacher.
Ce comité réunit les représentants de la profession agricole, des chambres d’agriculture, des instituts techniques agricoles, de l’Inrae et de l’Anses, dans le but d’accélérer « la recherche d’alternatives à ces impasses techniques aux conséquences inacceptables pour la diversité de la Ferme France et sa capacité à produire tout ce que réclament les habitudes alimentaires variées des Français », estime la ministre.
Cette dernière demande ainsi à l’Anses « de redoubler d’efforts pour instruire les demandes d’autorisations de mise sur le marché déposées ces derniers mois pour rendre disponibles en France des produits autorisés chez nos voisins européens, par reconnaissance mutuelle ou extension d’usage. Elle a également pressé l’Agence de prioriser ses travaux sur les alternatives qui permettront d’offrir rapidement des perspectives aux filières les plus menacées à court terme ».