Les conditions climatiques de cette année ont impacté le rendement en féverole. En effet, les températures élevées de fin juin-début juillet ont stoppé les floraisons et pénalisé le remplissage des grains. Le rendement national en féverole serait de 31,3 q/ha selon l’enquête Terres Inovia / Terres Univia soit 12 q/ha en dessous de la moyenne de 10 dernières années. La production s’élèverait à 262 000 t sur une surface estimée de 84 200 ha (10 % de plus qu’en 2014). Les rendements sont très hétérogènes entre les régions productrices. La Normandie et le Nord-Pas-de-Calais ont obtenu les meilleurs rendements mais, contrairement aux années précédentes, les 50 q/ha n’ont pas été atteints. En Champagne-Ardenne, Lorraine et Ile-de-France, les rendements sont inférieurs à 30 q/ha.
D’après Terres Univia, l’offre en pois serait en hausse en 2015-2016 du fait d’un stock de report plus élevé qu’en 2014. Les rendements inférieurs à l’année dernière ont été compensés par une augmentation de 13 % des surfaces. Les exportations s’annoncent en hausse, de l’ordre de 100 000 à 280 000 t surtout vers les pays-tiers notamment l’Inde. Par anticipation d’une « petite » récolte canadienne cette année, l’Inde, quasi absente ces deux dernières années, revient vers le marché français. 75 000 t lui ont déjà été livrées dont 25 000 en juillet.
Les exportations vers l’UE devraient également augmenter. Elles ont été estimées à 150 000 t. la Belgique est la première destination avec pour débouchés l’alimentation animale et les ingrédients agro-alimentaires.
En France, l’utilisation en alimentation animale (industrielle et surtout à la ferme) avoisinerait les 200 000 t. Les débouchés du pois jaune pour la fabrication d’ingrédients agro-alimentaires et du pois vert pour la casserie et l’oisellerie, devraient rester stables (120 000 t).
