Communiquer sur l'agriculture grâce au financement participatif

 Les agriculteurs du sud de la Vendée souhaitent mettre en avant « la grande diversité de <a href="https://www.terre-net.fr/marche-agricole/actualite-marche-agricole/article/quel-sera-l-impact-du-coronavirus-sur-le-commerce-des-produits-agricoles-1395-166059.html" title="Impact du coronavirus sur les produits agricoles" target="_self">produits agricoles</a> » présente dans cette zone, comme celle « des modes de production ou encore des t
Les agriculteurs du sud de la Vendée souhaitent mettre en avant « la grande diversité de produits agricoles » présente dans cette zone, comme celle « des modes de production ou encore des t

 

Parce que « l'agriculture vendéenne est pleine d'atouts », des exploitants du sud du département veulent en faire la promotion, auprès du grand public notamment pour expliquer le métier d'agriculteur, comme de toute personne intéressée par ce secteur d'activité et qui serait susceptible de venir y travailler, voire de devenir producteur.

Ils souhaitent, en particulier, mettre en avant « la grande diversité de produits agricoles » présente dans cette zone, comme celle « des modes de production, ou encore des territoires entre la plaine, le bocage et le marais desséché et humide (Poitevin, NDLR), à l'origine d'un grand nombre de types de sol », expliquent les agriculteurs.

Combler un « triple manque »

Car si près de 50 % des exploitations disposent d'un atelier bovin lait ou viande, 26 % produisent des grandes cultures, 23 % élèvent des volailles, caprins ou autres espèces et 5 % sont orientées vers des cultures spécialisées comme la vigne, le melon, la pomme, etc. Avec un peu moins de 5 000 fermes pour une surface totale d'environ 500 000 ha, près de 8 000 exploitants et 3 000 salariés équivalent temps plein, l'agriculture est également importante pour l'économie départementale. En outre, elle bénéficie d'un « bon ensoleillement » et d'un apport d'eau suffisant, « naturel et via l'irrigation ». Pourtant, elle souffre d'un triple « manque », déplorent les producteurs :

  • de « filières locales pour mieux valoriser les productions et implanter de nouvelles cultures » (ce qui permettrait entre autres « d'allonger les rotations et de réduire la dépendance aux intrants »),
  • de main-d'oeuvre, « salariée surtout et saisonnière »,
  • et de « communication auprès des citoyens ».

Or en améliorant le dernier point, on peut aussi influer positivement sur les deux autres ! Communiquer sur l'agriculture et le métier d'agriculteur peut inciter à chercher un emploi, salarié notamment, dans cette branche professionnelle et contribuer au développement de produits et débouchés locaux rémunérateurs, qu'ils soient « alimentaires ou non ». Les exploitants envisagent donc de tourner un film promotionnel pour faire connaître le terroir, les produits agricoles et les producteurs vendéens, et attirer à la fois des travailleurs dans les exploitations et des entreprises de l'amont et l'aval sur le territoire, ou du moins des investisseurs.

Des actions financées pour et par le grand public

Parallèlement, ils projettent de créer une web-série « pédagogique », à destination cette fois du grand public et centrée sur les sujets forts de l'actualité tels que « les produits phytos, le bien-être animal, l'irrigation »... Un moyen, selon eux, de lutter contre « l'agribashing qui envahit de plus en plus le monde agricole, en apaisant les tensions et/ou les a priori qui peuvent exister entre les agriculteurs et leurs voisins ». Toutefois, l'originalité de cette initiative n'est pas tant son objectif mais plutôt son mode de financement. Un appel aux dons (avec contreparties comme par exemple une visite de ferme ou un tour de moissonneuse) a en effet été lancé sur la plateforme de crowdfunding Miimosa.

10 cts à 10 €/ha pour défendre collectivement l'agriculture.

Les porteurs de projet espéraient ainsi toucher les agriculteurs, les salariés agricoles et les entreprises de leur département, mais aussi l'ensemble des habitants. « Si vous donnez chacun entre 10 cts et 10 €/ha, nous pourrons défendre collectivement notre agriculture », avaient-ils écrit sur le site internet www.miimosa.com pour encourager leurs collègues à participer à la collecte. Aujourd'hui terminée et réalisée à 75 % (4 555 € récoltés), celle-ci financera au moins en partie les prises de vue et montages vidéos, effectués par une société de communication. Le but étant de les diffuser lors des fêtes agricoles et sur les réseaux sociaux, Youtube en particulier.

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