Avec environ un adhérent sur cinq qui s’est exprimé aux dernières élections de la MSA, le taux de participation s’élève à 18,05 %, contre 26,08 % en 2020. 212 521 électeurs du premier collège (exploitants agricoles), ont désigné 5 176 élus, 19 069 électeurs du troisième collège (employeurs de main-d’œuvre) ont élu 2 244 représentants, et pour le deuxième collège (celui des salariés), ce sont 206 083 électeurs qui ont voté, à 49,46 % pour la CFDT, à 26,70 % pour la CFE-CGC, à 10,89 % pour la CGT, à 9,95 % pour FO et à 3 % pour la CFTC.
Si la participation reste honorable pour ce type de scrutin, et dans un contexte difficile pour le monde agricole, « ce résultat que l’on espère toujours meilleur, traduit peut-être chez nos ressortissants la capacité que nous devons avoir à faire davantage de pédagogie sur ce que nous sommes, sur notre modèle de protection sociale, sur la sécurité sociale au sens large aussi peut-être », estime Jean-François Fruttero, président de la Caisse centrale de la MSA, qui souhaite donc « essayer de reconquérir l’esprit de [ses] ressortissants ».
Un travail déjà engagé
Le travail pour l’amélioration de la qualité du service est néanmoins amorcé depuis un certain temps à la MSA, en matière de simplification, sur les actions de santé et sécurité au travail, mais aussi avec les démarches « aller vers », explique la directrice de la caisse centrale, Anne-Laure Torresin. Un travail a également été mené pour « rendre nos courriers beaucoup plus accessibles », indique-t-elle.
Enfin, sur le dossier de la prévention du mal-être, la « mobilisation forte et ancienne » de la MSA ne faiblit pas, ajoute Anne-Laure Torrésin : la plateforme Agri’Ecoute reçoit 4 400 appels par an, et plus de 8 000 sentinelles agricoles ont par ailleurs été formées à la détection des situations de détresse.
Les élus, des « animateurs » des territoires
Pour ce nouveau mandat, Jean-François Fruttero appelle les nouveaux élus à « être des capteurs sensibles » des difficultés des ressortissants, à « être des animateurs de nos territoires ». « Nous considérons que la MSA est de plus en plus nécessaire pour contribuer à la mise en œuvre du projet agricole français », ajoute le président, qui rappelle que face aux enjeux, la MSA « a besoin d’outils, de moyens, financiers, humains pour répondre aux difficultés du monde agricole largement en souffrance ».
« Ces élections nous obligent à tracer des perspectives, pour être en réaction aux problématiques de nos ressortissants et faire en sorte que la MSA soit une solution », ajoute Jean-François Fruttero.
Les caisses de MSA doivent désormais élire leurs conseils d’administration, et les délégués qui devront siéger à la Caisse centrale. Cette dernière, qui tiendra son assemblée générale le 11 septembre, élira ensuite son conseil d’administration et son président, pour cinq ans.