Cédric Benoist, FDSEA 45 : « L'eau arrive à hauteur d'épis »

Une parcelle inondée dans le Loiret (FDSEA 45)
Une parcelle inondée dans le Loiret (FDSEA 45)

Une parcelle inondée dans le Loiret
Une parcelle inondée dans le Loiret (FDSEA 45)

Les très forts cumuls de pluie enregistrés ces cinq derniers jours en Île-de-France et région Centre-Val-de-Loire, intervenus sur des sols déjà saturés, ont entraîné un excès d’eau important dans les parcelles. Tout le Montargois et le Val de Loire ont subi des débordements massifs de rivières. A l'est du Loiret, les vallées du Loing et de l’Ouanne, avec deux cours d'eau en crue et une rupture de digue sur le canal de Briare, sont particulièrement touchées. « Nous avons eu jusqu’à 200 millimètres en quinze jours, avec des maïs qui viennent d’être semés, parfois sur terres argileuses. De mémoire de coopérative, un événement de cette ampleur n’est jamais arrivé », rapporte Patrice Leloup, directeur de la coopérative Caproga la Meunière.

Hier, le préfet du Loiret Nacer Meddah a visité des exploitations pour constater la situation, en présence de maires et de la FDSEA du Loiret. « Sur certaines parcelles de creux, l’eau arrive à hauteur d’épis. Les sols ont raviné. Une grande partie des maïs vont pourrir. L’excès d’eau en pleine floraison du blé dur va faire exploser le risque fusariose », s’alarme Cédric Benoist, le président de la FDSEA du Loiret. La délégation a visité deux exploitations : un pépiniériste près d’Orléans et une ferme en grandes cultures à Sandillon. Bilan : les cultures horticoles, immergées pendant deux jours, sont perdues, même si la structure des serres n’est pas abîmée. « Côté céréales, un tiers des parcelles de la ferme sont sous l’eau. L’eau arrive à cinq centimètres en dessous de la pointe des épis. Dans le secteur, les exploitations ont aussi des cultures industrielles de carottes, betteraves rouges et haricots, qui peuvent elles aussi être inondées », poursuit Cédric Benoist.

La visite du préfet du Loiret jeudi 2 juin
Jeudi 2 juin, le préfet du Loiret Nacer Meddah est venu estimer la situation dans une pépinière de Saint-Denis-en-Val, en présence de maires et de la FDSEA du Loiret. (©FDSEA 45)

« Peu d'agriculteurs ont souscrit à la MRF »

A l’heure où le pic de crue n’a toujours pas été atteint, les dommages sont difficiles à estimer. Ce qui est presque sûr, c’est que peu d’agriculteurs toucheront une compensation pour les dégâts occasionnés. « Aujourd’hui, peu d’exploitants souscrivent à un contrat multirisque climatique (MRC) : ils tirent déjà de tous les côtés au niveau de leur trésorerie, ils n’ont plus les moyens. Par ailleurs, sont considérés comme calamités agricoles seulement les dommages non assurables. Les grandes cultures, les betteraves ou les prairies n’en font pas partie. Et l’état de catastrophe naturelle, s’il est décrété, ne prendra en compte que le bâti et les dommages électriques », explique Cédric Benoist.

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article