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Installé dans l'Indre, en Brenne, Alexandre Richard a repris l'exploitation familiale de grandes cultures en 2018, avec une SAU de 190 ha. Dans une vidéo publiée sur sa chaîne Youtube Alexandre de Prodealcenter, il nous la présente plus en détail :
« Les sols sont des limons battants, hydromorphes. Il y a quelques années, ils étaient très acides. Pour contrer ce problème, mon père a effectué un chaulage : apport de calcaire broyé, jusque 10 t/ha. Par rapport à la chaux vive, le calcaire broyé met, certes, plus de temps à se dégrader mais il est moins agressif vis-à-vis du sol, explique Alexandre. Aujourd'hui, le pH tourne autour de 6,7-6,9 : c'est bien, mais il faut tout de même l'entretenir. Je reviens tous les 5-6 ans environ avec 2-3 t de calcaire/ha ».
L'agriculteur cherche à allonger ses rotations
Des analyses de sols ont permis de mettre en évidence « un manque de matière organique (MO) et une faible capacité d'échange cationique (CEC) ». Face à cela, l'agriculteur expose ses stratégies :
- « garder la matière organique en surface, pour éviter notamment la croûte de battance » ;
- « apporter de la matière organique, afin de stabiliser les sols et le complexe argilo-humique »;
- « éviter les sols nus en hiver grâce aux intercultures » ;
- « allonger les rotations (c'est un plus aussi pour le désherbage) ».
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Auparavant, l'assolement était composé de blé, d'orge, de colza et d'un peu de tournesol. Au fil des années, Alexandre Richard a introduit différentes cultures comme le pois de printemps, le pois d'hiver, la féverole, le millet, le triticale... Pour la campagne 2021/2022, il compte ainsi :
- 85 ha de blé tendre ;
- 46 ha de colza : l'agriculteur se dit d'ailleurs très satisfait, deux ans qu'il n'avait pas pu en implanter à cause des conditions sèches. « C'est une excellente tête de rotation, surtout pour le désherbage », commente-t-il.
- 13 ha d'orge d'hiver ;
- 13 ha de pois d'hiver pour la première fois ;
- 14 ha de pois de printemps ;
- le reste représente les fossés, les haies, les jachères, etc.
Il abandonne, par contre, la féverole à cause de rendements trop aléatoires sur son exploitation.
Aujourd'hui, l'agriculteur note des potentiels de rendement « autour de 60-70 q/ha en blé tendre, 55-60 q/ha en orge d'hiver et 30-35 q/ha en colza. Ce ne sont pas de gros rendements, mais avec notre potentiel sol, c'est compliqué de faire plus, explique-t-il. Grâce à l'évolution de la rotation, des apports réguliers de matière organique et bien sûr de bonnes conditions climatiques, on a déjà eu jusque 75 q/ha en blé et 80 q/ha en orge d'hiver ». Alexandre Richard compte ainsi continuer dans cette dynamique.
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