Protéines végétales
De nouveaux appels à projet pour compléter le plan protéines

Après le succès du premier appel à projets sur les agroéquipements pour les protéines végétales, un deuxième guichet va être ouvert mi-mai, plus ciblé sur les oléagineux et protéagineux. (©Terre-net Média)
Après le succès du premier appel à projets sur les agroéquipements pour les protéines végétales, un deuxième guichet va être ouvert mi-mai, plus ciblé sur les oléagineux et protéagineux. (©Terre-net Média)

Victime de son succès, le volet agroéquipements du plan protéines ouvert en janvier a été consommé en deux jours seulement : doté de 20 M€, ce guichet a reçu l'équivalent de 60 M€ de demandes, a indiqué le ministère de l’agriculture le 28 avril. Un deuxième guichet, doté de la même somme, devrait donc être ouvert d’ici mi-mai, pour donner satisfaction à une partie des demandeurs du premier guichet qui n’ont pas pu obtenir de réponse positive, et pour de nouvelles demandes d’aides, plus spécifiquement ciblées sur le matériel lié au développement de la production d’oléagineux et de protéagineux. Il fonctionnera selon les mêmes conditions concernant le taux d’aide, la téléprocédure et le principe du premier arrivé, premier servi, en revanche la liste de matériel sera différente que celle du premier appel à projet.

Pour les demandeurs qui n’auront toujours pas obtenu satisfaction, un espoir subsiste, car certains dossiers pourront être éligibles plus tard dans l’année, via un nouvel appel à projet. Cependant, celui-ci aurait des critères plus stricts pour sélectionner les projets les plus performants, à la différence du principe de guichet ouvert qui est celui des deux premiers appels à projet.

L’enveloppe « structuration des filières » consommée aux trois-quarts

Le dispositif de soutien à la structuration des filières protéines, doté de 50 M€, est de son côté consommé aux trois-quarts, avec 90 dossiers déposés. Une quarantaine de dossiers ont déjà été instruits, et une première vague de lauréats sera annoncée courant mai, précise le ministère. La mesure est toujours ouverte, en théorie jusqu’à fin 2022, mais l’enveloppe sera probablement totalement dépensée dans les mois qui viennent.

Le plan protéines dispose néanmoins d’autres leviers de financement, comme le soutien à la recherche et au développement (20 M€) qui doit permettre de favoriser des variétés plus résistantes aux maladies et aléas, le manque de produits de traitement étant l’une des raisons expliquant le peu d’appétence des agriculteurs pour ces cultures. Un volet est également consacré à l’accompagnement à l’innovation des entreprises (2 M€), et un autre à la promotion des légumineuses auprès des consommateurs.

Très attendu par les agriculteurs, le plan protéines fait en effet partie du plan de relance agricole et est doté de 120 M€ au total. Il poursuit trois objectifs principaux : la réduction de la dépendance française au soja importé, l’amélioration de l’autonomie des élevages, et l’augmentation de la consommation animale et humaine de protéines végétales. Le but est de doubler les surfaces de légumineuses d’ici 2030, ce qui correspondrait à 8 % de la SAU (contre 4 % et 2,2 millions d’hectares aujourd’hui). Une première étape, ambitieuse, est d’augmenter de 40 % les surfaces semées en légumineuses d’ici 2022, soit 400 000 hectares supplémentaires.

Au-delà du plan protéines, le plan de relance comprend aussi d’autres mesures pouvant être exploitées en faveur du développement des protéines végétales, par exemple le volet alimentation et cantines, où la mise en place de repas végétariens pourra être un levier de développement de la consommation de protéines végétales.

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